Dissertation de philosophie sur le sujet suivant : Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?
[...] Les sens mettent en relation, analysent et construisent. Si l'on considère les connaissances comme le fruit des expériences, elles sont donc indissociables de la perception permise par les sens. On notera cependant que chez les empiristes, il n'y a pas vraiment de distinction entre les sens et la perception. Puisque nos sens sont notre seul lien avec le monde extérieur, et si l'on adhère à la théorie de la table rase, alors il est naturel de considérer que les perceptions sont le seul vecteur de connaissances à notre disposition. [...]
[...] Les sens, qui sont en quelque sorte la connexion du corps et de l'esprit avec le monde extérieur, entraine des sensations, qui elle-mêmes sont interprétées pour devenir des perceptions. Nous nous demanderons donc dans quelle mesure les connaissances sont le fruit de nos perceptions. Dans un premier temps, nous verrons que sans perceptions, il est difficile d'envisager la formation de connaissances. Pourtant, nous nous pencherons ensuite sur les limites des sens, et par extension des perceptions. Les perceptions que nous avons peuvent être considérées contre indispensables à toutes connaissances. [...]
[...] Or, les interprétations sont par définition subjectives. Les connaissances que l'esprit tire de ces perceptions ne peuvent donc pas être considérées comme objectives ou certaines. La relation sujet/objet est faussée. L'inconscient, tel que théorisé par Freud, peut par exemple avoir une influence sur les perceptions. Il s'agit en réalité du point de départ du doute de Descartes, et cette observation soulève en effet de nombreuses questions philosophiques et existentielles. Il est également possible d'envisager les choses d'un point de vue plus scientifique. [...]
[...] Les sens sont ce que la nature, par l'évolution, a fourni aux corps afin d'accomplir ce but. Lorsque l'on envisage les choses sous cet angle, on peut en déduire que ces sens constituent notre unique source de connaissances, puisqu'aucun être humain n'est capable d'envisager seulement son propre être en excluant le monde. C'est l'avis des empiristes, qui considèrent que toutes les connaissances viennent des sens, donc des perceptions, prenant pour preuve l'exemple du nourrisson qui, ayant moins d'expérience avec les sens, est obligatoirement moins intelligent qu'un adulte. [...]
[...] Puisque l'esprit humain fonctionne de manière subjective, les messages qu'il reçoit de ses sens le seront aussi. Ils ne sont donc pas fiables. La question de la perception et des sens reste controversée, même aujourd'hui. Selon que l'on voie les choses de manière empiriste ou intellectualiste, les opinions divergeront radicalement. On peut toutefois noter un léger consensus en faveur de la théorie intellectualiste, et la raison en est connue. La science a en effet démontrer le peu de fiabilité des sens. Il est extrêmement rare de voir une théorie philosophique ainsi confirmée. [...]
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