Les créatures qui vivent sur Terre sont dotés de sens tels que l'ouïe, l'odorat, le goûté, le touché et la vue (même si parfois ces sens sont altérés), qui les mettent en relation avec le monde dans lequel elles vivent dès leur naissance afin qu'elles puissent apprendre à le connaitre. En effet, les sens ont pour fonction de nous faire ressentir le monde dans lequel nous vivons en nous apportant des informations, des connaissances, à son sujet ainsi qu'à nous même car nous faisons parti de ce monde.
[...] Notre problème est désormais de savoir d'où viennent les idées générales et les idées causales, sans lesquelles la connaissance n'est pas possible. Selon les empiristes il n'y a rien d'inné dans l'esprit, tout serait engendré et acquis car il existerait possiblement une genèse psychologique de la raison, de l'intelligence, des principes rationnels qui serait progressivement enrichie par l'usage des sens. Ils pensent qu'il n'est pas nécessaire de supposer l'existence d'idées innées pour rendre compte de l'origine de nos connaissances car il leur semble que, même si la connaissance expérimentale met en œuvre des représentations non actuelles ces représentations ont cependant été formées à partir d'expériences antécédentes et seraient donc à l'origine fournies par les sens. [...]
[...] En réalité, ces idées innées sont des connaissances implicites, ce sont des attitudes naturelles ; c'est-à-dire des dispositions et des attitudes actives et passives et c'est la différence entre l'actuel et le virtuel qui permet de s'en faire une idée juste, car ce sont des connaissances virtuelles. Passer de l'implicite et du virtuel à la considération express et actuelle c'est ce qui ne peut être réalisé que par un effort de réflexion. En fait, il ne faut conserver de la notion d'idée innée que ce qui correspond à l'expérience effective et objective que nous faisons de la connaissance, puisque lors même qu'elle est sensible elle repose sur des principes qui l'orientent. [...]
[...] Il s'agit des connaissances mathématiques, car en effet, elles ne son fondées que sur leur nécessité propre interne. Le point, la droite, le carré, que les mathématiques se donnent comme objet à étudier n'ont rien de réel car on ne les retrouve pas directement dans la réalité mais on les a peut-être pensé à partir de formes que l'on a vu dans la réalité, leur donnant cependant une définition aussi générale et abstraite que possible. Le réel semble donc confirmer les mathématiques, même si cependant nous ne pouvons pas en faire l'expérience sensible car elles ne sont définies que par des actes, des décisions, des conventions de l'esprit telles que la raison et l'entendement. [...]
[...] Subséquemment, les sens semblent appeler d'eux même une démarche d'approfondissement, de dépassement de leurs capacités naturelles, dont seule la qualité méthodique donne la garantie du savoir obtenu et de sa qualité. C'est donc à partir de ce que nos sens nous donnent à voir qu'ils nous donnent à imaginer ce qu'il nous faut chercher d'autre afin d'étudier la chose plus avant. Par exemple, nous pouvons imaginer de toute réalité observable qu'elle peut se composer de particules plus petites, trop petites pour être perçues uniquement par nos sens. [...]
[...] De plus, les sens ont besoin de la coopération des autres fonctions de l'esprit telles la mémoire, l'imagination, la participation ou encore le jugement pour fournir des connaissances car en même temps qu'ils nous montrent quelque chose, les sens nous cachent autre chose. Et ce n'est pas uniquement du côté des objets que la puissance de connaître des sens est limitée, c'est aussi du côté des principes des connaissances : les mathématiques sont un bon exemple pour prouver que certains objets de connaissances scientifiques ne peuvent être soumis à l'expérience par les sens. [...]
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