Les Grecs et les trois religions issues de la Bible, c'est-à-dire le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam, donnaient un sens au rêve dans lequel ils découvraient un message de Dieu ou des Dieux (dans le cas des Grecs) qu'il convenait d'interpréter. Dans cette vision religieuse, le rêve était donc considéré comme une communication avec le divin.
Chez les Grecs, un dieu avait la mission de transmettre les messages oniriques : Morphée, dont il faut remarquer la généalogie : son père Hypnos est le frère jumeau de Thanatos (celui qui donne la mort) et sa mère Nyx (la nuit) est aussi sa grand-mère car elle est, par l'union avec son frère, la mère d'Hypnos. Cette généalogie, qui porte le sceau de l'inceste originel, nous montre bien la crainte des Grecs anciens face au rêve (...)
[...] Les interdits se satisfont donc dans le rêve, mais d'une manière détournée. Il est possible que certains trouvent l'analyse freudienne trop arbitraire puisqu'il est vrai que l'on peut donner plusieurs interprétations d'un rêve. Mais Freud l'explique autrement : pour lui, le contenu d'un rêve peut dissimuler plusieurs significations latentes ou sous-jacentes au rêve. Donc une seule image peut être porteuse de plusieurs sens cachés : c'est ce que Freud nomme la surdétermination Nous avons donc vu que Freud donne un sens précis au rêve : c'est la réalisation d'un désir refoulé qui, visible dans les résistances, est l'origine du déguisement que prennent nos rêves. [...]
[...] Libérée des interventions divines, le rêve devient pour lui un fait de nature. Le philosophe grec Héraclite s'oppose à l'interprétation Homère en déclarant que le rêve ne projette plus son rêveur chez les dieux mais le ramène à son initimité personnelle : le rêve devient alors un fait subjectif. Nous pouvons conclure que la civilisation grecque a élaboré, face au rêve, une gamme de propositions complexes et évolutives. Dans la Bible les rêves représentent également le canal par lequel révélations et prophéties sont communiquées par Dieu. [...]
[...] Par exemple, s'il a soif, le rêveur ne se réveille pas mais rêve qu'il est en train de boire. Cet exemple nous permet de démontrer que les deux formules célèbres de Freud, le rêve est la réalisation d'un désir et le rêve est le gardien du sommeil sont liées. Il faut préciser qu'un assez petit nombre de rêves traduisent de façon directe la satisfaction d'un désir, il s'agit souvent de rêves d'enfants, chez l'adulte, quand le rêve traduit la satisfaction du désir, il s'agit surtout de besoins physiologiques brutaux tels que la faim, la soif ou encore l'instinct sexuel. [...]
[...] Dans cette vision religieuse, le rêve était donc considéré comme une communication avec le divin. Chez les Grecs, un dieu avait la mission de transmettre les messages oniriques : Morphée, dont il faut remarquer la généalogie : son père Hypnos est le frère jumeau de Thanatos (celui qui donne la mort) et sa mère Nyx (la nuit) est aussi sa grand-mère car elle est, par l'union avec son frère, la mère Hypnos. Cette généalogie, qui porte le sceau de l'inceste originel, nous montre bien la crainte des Grecs anciens face au rêve. [...]
[...] Mais un homme va transformer cette vision des rêves, avec la psychanalyse. Freud découvre qu'il n'en est pas ainsi, que les rêves concernent l'individu, le révèle et qu'il revêtent un sens humain. Alors qu'avant on pensait le rêve irrationnel, le fondateur de la psychanalyse démontre que le rêve est au cœur de la raison. Pour Freud, nos rêves ont un sens psychologique, c'est la satisfaction hallucinatoire d'un désir. L'analyse des rêves nocturnes est selon lui la voie royale de l'exploration de l'inconscient c'est-à-dire que l'interprétation des rêves donne accès aux pensées inconscientes du rêveur. [...]
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