parole, pouvoir, libération, signe du pouvoir, pouvoir des mots, Hobbes, prestige social, formes de soumission, Pierre Clastres
Les conventions sans l'épée ne sont que des mots, écrit Hobbes dans son Léviathan. Incapable d'imposer l'obéissance par elle-même, la parole ne semble posséder aucun pouvoir. Elle appartient en effet à ceux qui ont le droit ou la force d'en faire usage, c'est-à-dire aux riches et aux puissants. Elle manifeste en ce sens un prestige social et fait reconnaître les différentes hiérarchies existantes.
[...] Conclusion : la parole, entre assujettisement et libération La parole n'est pas seulement le signe extérieur du pouvoir, ni même un moyen de sujétion, car elle représente la vraie nature (symbolique) pouvoir. Mais elle ne saurait représenter la domination que dans la mesure où elle est détournée de sa vraie finalité, qui est d'abord celle de la 2 rencontre (supposant à la fois liberté et égalité). C'est pourquoi il serait réducteur de faire de la parole uniquement un instrument de pouvoir. [...]
[...] En quel sens peut-on dire que la parole est un pouvoir ? Introduction : la parole, simple signe du pouvoir ou véritable instrument de domination ? « Les conventions sans l'épée ne sont que des mots », écrit Hobbes dans son Léviathan. Incapable d'imposer l'obéissance par elle-même, la parole ne semble posséder aucun pouvoir. Elle appartient en effet à ceux qui ont le droit ou la force d'en faire usage, c'est-à-dire aux riches et aux puissants. Elle manifeste en ce sens un prestige social et fait reconnaître les différentes hiérarchies existantes. [...]
[...] I – La parole, attribut et signe du pouvoir Pouvoir prendre la parole est un prestige social. Mais, est-ce le droit de s'exprimer, la façon de le faire ou encore ce que parole véhicule qui révèle une position dominante dans la société ? Le monopole de la parole (ou l'appropriation & la confiscation du pouvoir de parler par les dominants) Cf. Pierre Clastres : « L'exercice du pouvoir assure la domination de la parole : seuls les maîtres peuvent parler. [...]
[...] 1 II – Le pouvoir des mots La parole est-elle un contre-pouvoir ou le pouvoir lui-même, révélé dans sa nature véritable, c'est-à-dire dans sa dimension plus symbolique que matérielle ? Le contre-pouvoir des mots ou la parole engagée On peut dénoncer l'injustice politique ou sociale grâce au langage (Cf. Zola, « J'accuse »). Le silence comme résistance, signe d'opposition. Savoir bien parler permet de renverser le rapport de forces. Mais le véritable pouvoir ne serait-il pas alors celui de la parole elle-même ? La rhétorique ou la parole toute-puissante Les mots sont des despotes tout-puissants dit Gorgias. [...]
[...] III – Le pouvoir de la parole, entre emprise et possible libération ? La parole n'est-elle qu'un moyen de domination, ou bien la possibilité de la rencontre, c'est-à-dire d'une véritable intersubjectivité ainsi que d'un rapport contemplatif au monde : d'un libre rapport tant aux autres qu'aux choses ? Le dialogue ou la possibilité d'une authentique intersubjectivité Vrai dialogue suppose égalité. Bienveillance, franchise et compétence comme qualités requises selon Socrate dans le Gorgias. Le silence comme dimension de la parole ou écoute de l'autre, en une parole partagée. [...]
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