conscience, connaissance, gage de vérité, conscience de soi, connaissance première
Du latin conscientia, conscience signifie étymologiquement ce qui est accompagné de connaissance, de savoir. Peut-on entendre par là que la conscience produit une connaissance ? La conscience est-elle nécessairement un gage de vérité ?
Il s'agit ici d'interroger le lien qui pourrait exister entre la conscience et la connaissance. Par connaissance, on entend un contenu de vérité constitué comme tel grâce à l'appui de preuves et d'arguments, mais il peut aussi s'agir d'une certitude première cependant indémontrable, tel un axiome en mathématiques. On doit donc réfléchir à la légitimité du produit de la conscience en termes de vérité pour éventuellement pouvoir l'associer à une connaissance. Il est véritablement question de savoir dans quelles conditions la conscience peut être assimilée à une sorte de connaissance.
[...] Dans ce sens, le sujet n'est même pas ce qu'il a conscience d'être, l'image de lui-même que lui renvoie sa conscience est tronquée, biaisée par un voile d'illusion. On peut par ailleurs mettre en évidence les limites de la conscience dans le domaine de la psychanalyse, où l'on s'intéresse aux troubles psychiques. En effet, un trouble psychique est un trouble qui se manifeste par des symptômes somatiques, c'est à dire des phénomènes observables au niveau du corps, mais qui n'est pas causé par un désordre physiologique ou organique. [...]
[...] Ainsi, on envisagera dans un premier temps la conscience comme une connaissance première. Mais tout produit de la conscience n'équivaut pas nécessairement à une connaissance dans le sens où la conscience n'est pas tenue de correspondre à la réalité : la conscience peut-être illusion de connaissance. On précisera dès lors le lien entre conscience et connaissance : la conscience ne serait-elle pas condition de possibilité de toute connaissance ? La conscience en tant que processus mental est une intuition, en cela qu'elle est une saisie immédiate du réel par le sujet qui constate de ses actes, de ses états, d'une situation. [...]
[...] On peut donc dire que la connaissance, donc la conscience du conflit constitue une libération. On comprend donc que la conscience peut être considérée comme une connaissance première en ce qui concerne l'identité sujet, autrement, elle se limite à une saisie, un constat d'une situation et de par son indépendance vis-à-vis de la raison, la conscience peut être le lieu de l'illusion, car elle ne répond pas nécessairement d'un souci de vérité et que par le biais de l'idéologie, elle peut occulter la réalité. [...]
[...] On est donc amené à penser que la conscience est condition de possibilité de toute connaissance. En cela on peut comprendre l'étymologie du terme de conscience, à savoir ce qui est accompagné de savoir Aussi, dans le cadre de la psychanalyse, si la connaissance des causes d'un trouble joue un rôle très important dans la guérison d'un malade, on précisera que c'est surtout la prise de conscience du conflit par le sujet qui compte. Le psychanalyste s'intéresse ainsi aux symptômes qui se manifestent pour comprendre les causes d'un trouble. [...]
[...] En quel sens peut-on dire que la conscience est une connaissance ? Du latin conscientia, conscience signifie étymologiquement ce qui est accompagné de connaissance, de savoir. Peut-on entendre par là que la conscience produit une connaissance ? La conscience est-elle nécessairement un gage de vérité ? Il s'agit ici d'interroger le lien qui pourrait exister entre la conscience et la connaissance. Par connaissance, on entend un contenu de vérité constitué comme tel, grâce à l'appui de preuves et d'arguments, mais il peut aussi s'agir d'une certitude première cependant indémontrable, tel un axiome en mathématiques. [...]
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