« Tout refus du langage est une mort » a dit Roland Barthes c'est à dire que le langage est primordial ; sans langage rien ne peut exister car la parole est un acte de langage ayant pour but de traduire la pensée, c'est à dire une forme d'intention exprimée dans la possible réalisation des paroles. C'est la traduction la plus discrète de nos intentions. Le langage permet la communication entre les hommes. La parole est un acte individuel d'utilisation de la langue. Dès la démocratie athénienne, la parole avait déjà beaucoup d'importance avec les débats publics dans l'Agora et les maîtres de paroles, les sophistes. Cette parole n'a fait que s'accroître gagnant de l'importance tout au cours du temps. Nous pouvons donc nous demander de quelles manières nos expressions nous investissent-elles ?
[...] Pareillement pour les discours des hommes politiques célèbres, qui ont été mis par écrit afin d'être conservés dans le temps. Par exemple, le discours de Churchill sur le rideau de fer est toujours utilisé comme support dans l'éducation. De plus, la parole semble plus superficielle que l'écrit et un écrit semble engagé plus une personne qu'un oral. Dès lors, qu'une personne signé un papier approuvant une idée, elle en est directement responsable. Cependant, une chose est dite oralement avant d'être écrite ; un projet est d'abord pensé, réfléchi puis écrit. L'écrit est l'aboutissement d'une pensée orale. [...]
[...] Elle reste un outil essentiel car l'absence de communication est la mort de l'homme. Ce maniement de la langue et des mots qu'est la parole, est enseigné dès le Vème siècle avant J.C. par des maîtres de rhétorique : les sophistes qui forment l'élite politique athénienne mais l'avis sur ces maîtres de rhétorique est partagé entre la vision moderne et traditionnaliste. [...]
[...] Cependant, la parole entraîne aussi les blasphèmes qui outragent la religion et également le fait de juger de manière positive ou négative, ce qui nous entoure. C'est un acte proprement humain car tout le monde se permet de juger les autres encore faut-il en avoir les compétences et l'impartialité. Donc la parole nous engage parfois dans la critique voire même dans le mensonge. Le langage et par conséquent la parole permet un usage trompeur et nous permet de dire tout ce que l'on pense. [...]
[...] En effet, Goody a dit : L'écriture, surtout l'écriture alphabétique, rendit possible une nouvelle façon d'examiner le discours grâce à la forme semi-permanente qu'elle donnait du message oral c'est à dire que la parole, le discours se perpétue à travers l'écriture et permet la critique car les hommes ont devant eux l'étendue des connaissances ( sous forme d'écrits ) et peuvent les comparer pour en faire la critique. Les mots ont également un grand pouvoir : ils permettent d'agir et sont le seul moyen d'action dans beaucoup de métiers : avocats, juges, politiciens et cela permet, à travers le mode, de pouvoir défendre et gouverner les hommes. L'écriture est donc un moyen de communication indispensable et universel. Cependant, une critique est adressée à l'écriture. Elle est accusée de figer la pensée et de favoriser l'oubli alors qu'elle prétend le combattre. [...]
[...] La parole induit donc le mensonge. Elle révèle donc la pensée mais aussi la cache. On peut penser quelque chose et dire son contraire. La parole ne véhicule pas toujours notre pensée et permet de la préserver. Mais le mensonge entraîne pour les menteurs, une exclusion de la société car il y a une perte de confiance de la part des personnes qui ont été trompées. Nietzsche a dit : Au fond, à ce niveau, ils ne haïssent donc pas l'illusion, mais les conséquences fâcheuses et hostiles de certaines sortes d'illusions. [...]
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