Dissertation de Philosophie traitant la problématique suivante : "Puis-je faire confiance à mes sens ?". Présence d'une biographie et d'une bibliographie de tous les philosophes cités (Socrate, Platon, Descartes...).
[...] Puis-je faire confiance à mes sens ? Introduction Dans la sensation, l'âme se rapporte à un objet par le moyen des sens. Selon Platon, l'état de l'âme est alors la pistis (croyance, conviction, confiance). En effet, mes perceptions, nominations et actions droites viennent de la confiance que spontanément j'accorde à mes sens. Mais l'expérience banale de la moindre illusion perceptible peut me faire soupçonner que cette confiance est parfois mal placée. Socrate (La République) ne compare-t-il pas l'homme de la perception droite à un aveugle qui cheminerait par hasard et sans le savoir sur le bon chemin ? [...]
[...] Enfin les dialogues de la vieillisse découvrent l'insuffisance de la théorie des Idées et se rassemblent autour du problème de la participation des idées au monde (le Parménide, le Sophiste, le Politique, le Philèbe, le Timée et les Lois). La philosophie de Platon fait la synthèse de deux grands courants de la pensée grecque, du rationalisme issu des physiciens et du spiritualisme des pythagoriciens. Elle se présente à la fois comme une théorie de la connaissance et une théorie du salut. [...]
[...] D'origine aristocratique, il fut sans doute l'élève de Cratyle, disciple d'Héraclite. La condamnation à mort de Socrate (399) l'éloigna de la vie politique athénienne. Il voyagea, puis fut appelé en Sicile pour former Denys le Jeune. Il revient à Athènes en 387, fonda l'Académie et s'imposa comme chef d'école. L'œuvre de Platon se compose de 28 Dialogues, dont ceux ont la taille de véritables traités (la République et les Lois), et de lettres, dont la septième et la huitième racontent l'aventure politique de Platon en Sicile. [...]
[...] Et comment distinguer perception et imagination, puisqu'il s'agit dans les deux cas, de l'aveu d'Epicure, de simulacres en provenance du réel ? II. S'il s'agit de connaître, la volonté de défiance doit remplacer la confiance aveugle dans le sensible. a. Percevoir n'est pas savoir : La science ne peut se réduire à la sensation de chacun. En effet, l'universel et le nécessaire, objets stables de science, ne peuvent être donnés dans mon sentir particulier et contingent, mouvant et contradictoire. Exemple : le véritable cercle est intelligible, non sensible. b. [...]
[...] Le rôle des sens n'est pas cognitif, mais actif et vital : C'est par l'entendement et la discipline du jugement que je connais, et il serait imprudent de juger que les choses sont toujours telles qu'elles m'apparaissent. Mais les sens sont excellents dans le rôle biologique qui est le leur. c. La confiance accordée à mes sens pour vivre et agir s'avère donc justifiée. Je suis un être pensant et vivant, et tout se passe comme si un Dieu avait bien fait la nature (Descartes, Méditations métaphysiques). Je dois donner raison à mes sentiments les plus incarnés. [...]
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