Nous considérons spontanément que gagner sa vie c'est travailler. "Il gagne bien sa vie", "tu gagneras ta vie à la sueur de ton front" ou encore "travailler plus pour gagner plus". Autant d'expressions qui nous montrent que le concept de gagner sa vie est partout. Cela implique alors que nous avons une conception du travail qui consiste à le définir comme un moyen de satisfaire nos besoins. Or, tout travail se résume-t-il à cela ? (....)
[...] Le travail devient alors l'essentiel de la vie, il nous éclaire sur ce qu'est gagner sa vie. Gagner sa vie devient alors une simple question d'instinct, celle de survivre. Ce n'est pas vraiment la liberté ni la conscience qui font l'existence, l'existence est presque exclusivement survie. De plus le travail moderne n'a pas abolie ce lien entre le travail et la survie, les interprétations travail / survie ne sont plus direct elles passent par exemple par la monnaie. Le travail n'est plus qu'un moyen détaché de la fin, il nous absente et nous détourne encore plus de la vraie vie, la vie liberté. [...]
[...] Conclusion : Indéniablement gagner sa vie se discute par ce que nous entendons par vie »mais il s'avère que la vie qui se gagne est la vie matérielle celle qui passe par le travail. Le travail est le passage incontournable mais il nous détourne malheureusement des autres aspects de la vie. Alors finalement nous gagnons peut être notre vie mais à quelle prix ? Nous ne gagnons notre vie sûrement qu'en partie càd qu'on délaisse parfois la vie au sens des stoïciens qui pensent que la vie est un accord avec soi même avant tout, une harmonie et un bien être. [...]
[...] Mais l'aspect que nous venons d'évoquer situe surtout gagner sa vie au sens moderne. Or au sens habituel du terme il est question de la vie éternelle, celle qui donne accès au paradis, une vie qu'il faut gagner. o Gagner sa vie évoque dans un second lieu gagner sa vie éternelle, celle de l'haut delà. Ainsi pour les protestants le lien entre la vie éternelle et la vie terrestre est direct. En effet il nous faut pouvoir gagner sa vie sur Terre, pour envisager pouvoir accéder au Paradis. [...]
[...] La pauvreté n'est donc ni une vertu ni un but à poursuivre. D'ailleurs, Jésus a dit: suis venu pour que vous ayez la Vie et que vous l'ayez en abondance!» Certes, le premier sens de cette Parole est d'abord spirituel mais le second peut être la vie en abondance sur Terre. Le Créateur autorise ses créatures à jouir de tout ce qu'Il a déposé dans Sa Création pour leur bien-être. Il faut juste éviter que la jouissance devienne une entrave, diminuant le libre vouloir de l'être humain. [...]
[...] Et si c'était cela gagner sa vie ? Mérité la vita bona, c'est se donner les moyens. Ou encore faire à la manière de Nietzsche est de vivre, synonyme de volonté de puissance, accumulation de force, un effort constant vers plus de puissance. Vouer sa vie au travail n'est finalement pas vraiment en accord avec l'idée de gagner sa vie. En effet comment peut-on affirmer la gagner s'il n'est pas possible de pouvoir en profiter ? Tout d'abord il faut profiter de sa naissance jusqu'à la mort de sa vie. [...]
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