Descartes, idées, définition cartésienne, Troisième méditation, pensées, analyse, images, idées représentatives, volonté, jugement, sentiments, émotions
La célèbre définition cartésienne des idées « les idées sont comme des images des choses » est tirée de la Troisième méditation, méditation qui porte sur l'existence de Dieu. Après le moment sceptique (remise en question du monde extérieur) de la première méditation, Descartes, dans la seconde méditation, montre que la seule chose que l'on ne peut pas mettre en doute est le fait que je pense. La seule existence qui me soit certaine est donc l'existence de la pensée. Il s'agit dès lors d'envisager l'existence des choses extérieures et pour cela, il nous faut partir de ce dont nous sommes certains, c'est-à-dire qu'il faut tâcher de se « rendre un peu plus connu et plus familier à (s)oi-même ». Ainsi, si je me trompe sans doute en considérant que les choses extérieures existent telles que je les sens et les imagine (ce qu'a montré l'épisode du morceau de cire), je suis néanmoins certain que j'ai en moi une idée de ces choses (réalité objective de l'idée). S'intéresser au statut de l'extériorité invite donc Descartes à s'interroger sur le statut des idées et plus loin sur la réalité de ce qui suscite les idées en moi. D'un côté, Descartes est conscient que les idées suscitées par l'imagination et la sensation des choses ne sont pas certaines, mais comportent quelque chose d'obscur et de confus (en particulier la couleur), et donc que la sensation est en elle-même porteuse d'erreur, mais de l'autre, l'idée que nous avons des choses dans l'esprit n'est pas erronée en elle-même, puisque nous sommes certains d'avoir ces idées. Quelle relation les idées entretiennent-elles avec les choses ? Comment les idées peuvent-elles nous garantir l'existence des choses extérieures ?
[...] Quelle relation les idées entretiennent-elles avec les choses ? Comment les idées peuvent-elles nous garantir l'existence des choses extérieures ? La définition de l'idée « comme image des choses » est introduite à l'issue de l'analyse des pensées entre elles. Afin de déterminer ce qui peut être cause d'erreur, Descartes distingue entre les pensées qui sont les images des choses, la pensée qui sont des marques de ma volonté et le jugement. Cette division en genre permet à Descartes d'isoler ce qu'il appelle idée des autres formes de pensées. [...]
[...] Néanmoins Descartes ne dit pas que les idées sont des images des choses, il précise qu'elles sont « comme » des images. En effet, les idées ne sont pas le produit de l'imagination, puisque je peux me représenter des choses qui sont inimaginables. Par ailleurs, la définition de l'idée comme image des choses contient un critique de la représentation comme ressemblance. Contre la théorie de la perception épicurienne, l'optique cartésienne soutient en effet que voir ne consiste pas à recevoir sur le fond de l'oeil de petites espèces. [...]
[...] L'une, dont l'origine lui vient de la sensation, lui représente un soleil tout petit. L'autre, issue de ses connaissances en astronomie, lui fait voir un soleil immensément grand. Or cette dernière est sans doute plus véritable que la première. L'idée que je me fais des choses n'est donc pas ressemblante. Cette idée est approfondie dans la Dioptrique IV où Descartes précise que la ressemblance n'accompagne pas nécessairement la représentation. Une image, par exemple un mot, peut signifier une chose sans lui ressembler. [...]
[...] En quel sens faut-il entendre la célèbre définition cartésienne des idées : "Les idées sont comme des images des choses" ? La célèbre définition cartésienne des idées « les idées sont comme des images des choses » est tirée de la Troisième méditation, méditation qui porte sur l'existence de Dieu. Après le moment sceptique (remise en question du monde extérieur) de la première méditation, Descartes, dans la seconde méditation, montre que la seule chose que l'on ne peut pas mettre en doute est le fait que je pense. [...]
[...] Une fois fait le travail de disjonction entre les pensées non représentatives et les idées représentatives, on comprend que l'idée est caractérisée en propre par la représentation. Ainsi dire que l'idée c'est ce qui est « comme l'image des choses » consiste à rapprocher la problématique de la connaissance à un questionnement portant sur la représentation. Quel sens Descartes donne-t-il au terme « image » ? Pour le philosophe, l'image n'a pas le sens d'image sensible. L'image n'est pas d'ordre esthétique comme chez Leibniz pour qui l'image ouvre sur le champ du clair-confus. Descartes a une conception métaphysique de l'image. [...]
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