Construction identitaire, sentiment d'appartenance, détachement, identité, culture, individuation
Traditionnellement, la dimension sociale de notre identité est calquée principalement sur un sentiment d'appartenance naturel, inné, presque instinctif à différents groupes sociaux reconnus et dans lesquels nous nous sentons objectivement inscrits.
D'autres pensent que la construction identitaire résulte de plusieurs facteurs et d'expériences et qu'il convient de se détacher du premier modèle donné pour se découvrir réellement en tant qu'individu.
[...] Le détachement procède alors d'une étape nécessaire, pour ne pas dire obligatoire dans le processus d'individuation. Il s'inscrit généralement à l'entrée de la vie adulte et sert parfois également d'étape initiatique. En effet, faire un long ou lointain voyage, se distancier physiquement et géographiquement est alors perçu comme le moyen d'acquérir les derniers pans de son individualité, tout en l'enrichissant d'expériences uniques, qui viendront s'inscrire dans son identité personnelle elle-même. Aujourd'hui, cette perception est devenue une sorte de norme si bien que très souvent, elle fait partie du schéma pédagogique offert, proposant de nombreuses opportunités de « rupture » ou d'expériences nouvelles. [...]
[...] Par ailleurs, je considère que les parcours sont aussi variés que les individus. Dès lors, certaines personnes devront réaliser un détachement physique et affectif pour se découvrir et s'accomplir, d'autres n'auront besoin que d'un enrichissement à la culture d'origine quand d'autres, enfin, ne ressentiront jamais le besoin de quitter leur milieu, d'aucune manière. Il procède des choix de vie comme des destins individuels, ils sont à la fois inscrits dans l'identité personnelle de chacun et dépendent des expériences faites au jour le jour. [...]
[...] Selon vous, peut-on construire son identité en restant dans sa famille, dans son pays ou est-il nécessaire de partir ? Certains pensent que « partir, c'est mourir un peu » selon les mots du poète Edmond Haraucourt. En effet, traditionnellement, la dimension sociale de notre identité est calquée principalement sur un sentiment d'appartenance naturel, inné, presque instinctif à différents groupes sociaux reconnus et dans lesquels nous nous sentons objectivement inscrits. Ces groupes d'appartenance varient selon la culture : clans, castes, quartiers, villages, communautés religieuses . [...]
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