Se cultiver est-ce un devoir, capable de moralité, accès à l'éducation, destin, reconnaissance du réel
A la différence d'un être qui pourrait être qualifié comme inculte ou Barbare, l'homme dit cultivé, est, celui qui acquiert de l'instruction et de l'éducation. Mais se cultiver c'est aussi devenir capable de moralité et d'humanité. J'ai besoin d'être cultivé ne serait ce que pour être capable de moralité, car, si l'on pense comme Kant, la moralité consiste à faire son devoir, qui une obligation d'ordre moral. Si être cultivé est un devoir, alors l'homme doit songer à développer sa culture, à exploiter ses capacités et faire évoluer sa nature extérieure (pour autrui), mais aussi intérieure (pour lui-même).
[...] En quel lieu cultiver le goût du travail ? L'enfant va à l'école sans savoir pourquoi au début. C'est à dire qu'il ignore la vraie utilité de l'école, toute chose pour lui serait un jeu et la l'école, serait une culture par contrainte. En effet celle-ci lui permettra de penser, de s'investir socialement de travailler, etc. En quoi la culture serait elle alors un destin ? En prenant un contre exemple Victor, l'enfant sauvage de l'Aveyron. Victor est difficilement classable dans un genre précis, il n'est pas alors considéré comme un animal sauvage sauf quand il s'agit de maîtriser par la force et il n'est pas non plus un homme puisqu'il n'a pas été en situation d'actualiser les virtualités de la nature humaine. [...]
[...] Peut-on affirmer que la culture est moins un destin qu'un devoir ? La culture n'est pas un devoir, elle est un destin : la nature de l'homme est d'être un être de culture. Imaginons un instant, un homme privé de toute culture dans le cas ou la culture est au sens sociologique et humaniste. Que deviendrait-il ? Rousseau répond clairement qu'il serait un animal stupide et borné». Rousseau n'est pas le seul à penser cela, Aristote partage le même avis que l'homme ignorant soit comme un animal. [...]
[...] Si être cultiver est un devoir alors on doit tous avoir accès à l'éducation, mais si nous n'avons pas accès à cette éducation, se cultiver serait encore un devoir, ou bien un destin auquel on doit y suivre ? Notre étude repose sur deux parties, la première traitera de l'opinion commune qui serait que la culture est un devoir, et la deuxième serait une analyse, en quoi la culture peut être un destin et non un devoir. La culture est le devoir. Ainsi le devoir est la reconnaissance du réel, des actes, de la vérité, de la totalité. Il est nécessaire de noter tout d'abord qu'il existe des limites de la culture au sens ethnique ou sociologique. [...]
[...] Se cultiver consiste donc à s'instruire afin de ne pas se sentir dépasser. L'instruction et l'éducation se cultivent afin de donner un homme ouvert d'esprit la capacité de prendre des responsabilités et des décisions. Comme l'écrit Lalande la culture est le caractère d'une personne instruite, et qui a développé par cette instruction son gout, son sens critique et son jugement Jadis, la culture se livrait à une dimension de l'ordre de l'infinie, elle est sans limite et nécessaire pour se définir en tant qu'homme, qui est livré à son devoir de faire ses humanités. [...]
[...] Conclusion : Ce n'est donc pas en soi le fait d'être cultivé qui peut être un devoir. Par contre, le fait de faire un bon usage de notre culture peut être un devoir, et cela passe d'abord par le fait de réaliser que la culture ne vaut pas par elle-même mais par le bon usage que l'on en fait. On peut remarquer que le premier devoir de l'homme consiste d'abord à respecter l'humanité. La volonté de se cultiver est un acte civique, qui permet de glorifier l'homme. [...]
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