Le rôle du scientifique est d'élaborer des théories qui tentent de rendre compte des lois qui régissent les phénomènes naturels. Pour analyser ces phénomènes et en tirer des lois valides, le scientifique doit être en contact avec la réalité c'est-à-dire non pas avec ce qui lui apparaît de l'univers mais la vraie nature des choses, dépourvue de subjectivité.
Il se pose alors le problème de la validité des théories qu'il énonce. En effet, si son accès à la réalité est faussé par sa subjectivité, ses théories reflètent plus sa perception des choses que les principes de fonctionnement de l'univers. De plus, lorsque le scientifique reproduit un phénomène en laboratoire, il est difficile de savoir s'il a une connaissance sûre du modèle qu'il imite (...)
[...] Ainsi, selon Aristote, la connaissance scientifique s'élabore par les sensations. En effet, lorsque je perçois un objet, je suis capable de décrire sa forme et quelques unes de ses caractéristiques principales telles que la couleur, la forme, la taille, l'aspect Et cela, il est possible de le faire avec n'importe quel objet. Cependant, mes sensations ne me permettent pas d'élaborer des concepts généraux à partir d'observations particulières. Pour Aristote, c'est la mémoire qui me permet de forger des concepts à partir d'observations multiples. [...]
[...] Si le scientifique n'a pas accès à la réalité, il peut tout de même grâce aux représentations qu'il s'en fait la penser, l'imaginer. Le scientifique a un rapport particulier à la réalité qui lui permet d'en avoir une vision plus juste. Bachelard explique cette disposition mentale privilégiée que possède le scientifique dans La formation de l'esprit scientifique. Il oppose pensée scientifique et opinion. Selon lui, une opinion n'a aucune valeur intellectuelle dans la mesure où elle est incapable de rendre compte d'elle-même. En effet, une opinion traduit un besoin de connaissance plus qu'une connaissance. [...]
[...] Pour bâtir ses théories, le scientifique s'appuie sur la réalité qu'il perçoit. Il a donc un contact avec la réalité au moins parce qu'il en fait partie. Cependant, la réalité se dérobe au scientifique qui croit voir dans ses perceptions l'image parfaite du monde. En réalité, plus qu'approcher la réalité, le scientifique la pense à partir de ce qu'il en connaît et de son imagination créatrice. L'objectivité des sciences ne réside alors plus dans l'adéquation avec l'objet mais dans le consensus autour d'une représentation du monde probabiliste et provisoire, limitant ainsi les effets de la subjectivité. [...]
[...] Claude Bernard énonce l'idée de faits premiers c'est-à-dire de faits qui apparaissent au scientifique confronté à son environnement. Le scientifique peut alors, sans hypothèses établies au préalable, en déduire des lois. La théorie scientifique se construit grâce à une impression des phénomènes naturels sur le scientifique. La réalité est donc le point de départ de la connaissance scientifique et ce dernier y est donc totalement confronté. Cependant, le scientifique n'a pas accès à la réalité telle qu'elle est. Elle se dérobe au scientifique qui croît voir en sa représentation du monde le modèle parfait de la réalité. [...]
[...] Dissertation de Philosophie Le scientifique a-t-il affaire à la réalité ? Le rôle du scientifique est d'élaborer des théories qui tentent de rendre compte des lois qui régissent les phénomènes naturels. Pour analyser ces phénomènes et en tirer des lois valides, le scientifique doit être en contact avec la réalité c'est-à-dire non pas avec ce qui lui apparait de l'univers mais la vraie nature des choses, dépourvue de subjectivité. Il se pose alors le problème de la validité des théories qu'il énonce. [...]
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