On pourrait définir la science comme une méthode de connaissance se basant sur un raisonnement scientifique, qui a été édicté au XVIIe siècle par René Descartes dans Le Discours de la méthode. Cette « méthode » utilise la rationalité. La rationalité est en quelque sorte un indicateur de « justesse » des théories à l'étude, une thèse élaborée avec la raison a d'autant plus de chance d'être vraie. La raison est une faculté propre à l'homme permettant de discerner le bien du mal, le juste du faux. En se basant sur ces valeurs elle permet d'établir un raisonnement afin de résoudre au mieux, au plus juste, une situation problématique. Grâce à cela, les sciences permettent de modéliser des phénomènes dans le but de les comprendre. On peut distinguer les sciences exactes (mathématiques, physique, chimie…) des sciences humaines (sociologie, psychologie…).
La compréhension des phénomènes grâce à ces sciences permet même de les prévoir. Et justement, c'est de cette capacité de prévision dont il est question : c'est en arrivant à savoir ce qui va se produire que l'on maitrise son destin. Le pouvoir qu'a l'homme sur ce qui l'entoure et tout particulièrement sur la nature provient de la maitrise des sciences. La notion de destin, en première approche, pourrait se définir comme la fatalité, une succession d'événements inéluctable qui sont déjà prévus par la providence ; le concept de destin s'oppose a priori à la notion de maitrise qui implique un contrôle des événements.
[...] En effet, ce sont les événements extérieurs qui forcent l'homme à suivre un hypothétique destin, ils le guident sans qu'il ait le choix. Pour échapper à cette fatalité, l'homme doit se libérer des contraintes naturelles. Cette maitrise des éléments extérieurs connait ses premiers fondements avec René Descartes qui souhaite maitriser la nature grâce à un langage universel qui semble avoir été l'outil de la création du monde : les mathématiques. Descartes modélise le monde qui l'entoure par les mathématiques, et ce en utilisant la méthode scientifique rationnelle. [...]
[...] Les croyants n'étaient alors pas libres puisque tout était lié à ces esprits. On peut élargir cette remarque aux religions. Les sciences ont apporté des réponses scientifiques là où la religion apportait des réponses théologiques. La science est devenue plus crédible et ceci a permis à certaines personnes de renier leurs croyances qui dans certains cas pensaient qu'il faut souffrir sur Terre pour ensuite accéder à l'au-delà. A l'opposé, pour les croyants, avoir la foi correspond à une maitrise de sa vie, de son destin. [...]
[...] L'homme s'adapte grâce à sa connaissance des sciences. Par ailleurs grâce à la biologie les êtres humains comprennent leur propre métabolisme et peuvent donc se soigner grâce à la médecine. Ceci permet de contrer certaines maladies qui sans la science tueraient beaucoup de personnes comme par le passé : l'homme arrive à échapper à sa destinée sur ces points. Les hommes étaient impuissants face à la décision de la nature, du destin, qui a décidé d' attribuer une maladie à un individu. [...]
[...] S'il connaissait la date d'apparition d'une grave maladie incurable, il ne pourrait plus obtenir de prêt, d'assurance, personne ne voudrait s'engager avec lui. Une inégalité entre les citoyens apparaitrait. Vouloir contrôler la génétique n'est pas sans conséquence, et peut être dangereux. On ne peut savoir si la création d'une molécule ne va pas plus tard entraîner des mutations génétiques provoquant de graves maladies (suspicion actuelle concernant les OGM), ou même quand certains scientifiques jouent les apprentis sorciers en créant de nouvelles versions de gènes. D'ailleurs, ces mutations pourraient se révéler pernicieuses à long terme, on pourrait ne pas pouvoir revenir en arrière. [...]
[...] Même dans la théorie déterministe qui considère que le monde est régi par des interactions entre atomes alors même les pensées de l'homme seraient l'œuvre de la matière. Il ne peut y avoir de réelle maitrise, d'autant plus qu'elle ne serait pas souhaitable. Est-il raisonnable d'avoir un contrôle sur la vie ? Les expériences génétiques peuvent se montrer nocives à long terme sans que l'on puisse le prévoir. Tout contrôle doit s'accompagner de l'acte de raison qui permet de garantir en principe que les valeurs fondamentales soient respectées. [...]
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