[...] La linguistique n'est pas née de rien au début du XXème siècle : elle s'appuie sur une histoire
- l'Antiquité
- la grammaire médiévale
- la grammaire humaniste
- la grammaire classique
- le comparatisme
Mais c'est avec Saussure que sont posées les options qui vont constituer la linguistique en « science » de la langue.
Cours professé à Genève au début du XXème siècle par un linguiste suisse mais dont les conférences nous sont arrivées dans le cours de linguistique générale par l'intermédiaire des notes des cours de certains de ses étudiants.
Les options du cours de linguistique générale
- primauté de la langue parlée
Le linguiste s'oppose au grammairien qui a tendance à penser que la langue parlée est inférieure à la langue écrite et à la philologie qui est la science de l'édition, du commentaire des textes. Il soutient que la langue écrite est essentiellement un moyen de représenter l'oral (la langue écrite apparaît semble-t-il dans un second temps ; tous les systèmes d'écriture sont manifestement fondés sur des unités de la langue parlée) : l'écriture a un rôle second et représentatif.
- la linguistique est une science descriptive
S'oppose aux grammairiens qui posent qu'une variété de langue (un usage) est « meilleur » que les autres et dont l'objectif est de prescrire ce qui relève de ce bon usage et ce qui n'en relève pas (la grammaire est normative). La visée du linguiste est descriptive : il décrit tous les usages de la langue.
Toute langue est soumise au changement : le changement n'est pas vécu comme une « corruption » comme c'est le cas pour les grammairiens traditionnels ou les puristes mais comme une évolution naturelle du système.
- le linguiste s'intéresse à toutes les langues : il n'y a pas une langue qui est considérée comme « plus pure », « plus complexe » ou « plus riche » qu'une autre.
Les concepts fondamentaux du CLG
- Synchronie/diachronie
L'étude diachronique d'une langue est la description de son évolution historique « à travers le temps ». L'étude synchronique est la description d'un état déterminé de cette langue (« à un moment déterminé »). Cela veut dire que pour Saussure on peut décrire un état de langue déterminé sans se référer aux étapes antérieures. Chaque étape à un moment t constitue un système susceptible d'être décrit par les relations que les éléments du système entretiennent entre eux (...)
[...] Un corpus est constitué d'un ensemble d'énoncés d'une langue donnée, recueillis en fonction du phénomène que le linguiste cherche à décrire. Pour les structuralistes le corpus est représentatif et il ne peut être exhaustif. Certains linguistes considèrent (Chomsky) que le linguiste peut travailler sur des exemples fabriqués, ce qui permet en particulier de faire la part entre ce qui est acceptable et ce qui n'est pas acceptable (grammatical). A l'heure actuelle on peut encore distinguer les linguistes qui travaillent sur des exemples attestés et ceux qui travaillent sur des exemples fabriqués. [...]
[...] 160) Ex mouton / sheep (en anglais on distingue sheep et mutton qui se mange. Idem en espagnol). Même chose pour les catégories grammaticales : pluriel dans les langues qui ont un duel (c'est-à-dire un cas qui correspond à deux entités : en arabe ou en grec ancien il y a une terminaison spéciale pour deux choses Ce qu'on a dit du signifié est valable aussi du sa : ce qui importe dans un mot ce n'est pas le son lui-même mais les différences phoniques qui permettent de distinguer ce mot de tous les autres, car ce sont elles qui portent la signification (p. [...]
[...] L'appartenance des compléments circonstanciels à la phrase ne peut s'expliquer que si l'on admet que la phrase n'est pas constituée par le seul assemblage des mots : les circonstanciels n'ont pas de place fixe et ne sont pas nécessairement marqués par une préposition : Toute l'après-midi, Paul est à l'université. Si dans les courants qui dérivent de la linguistique structurale (distributionnalisme) on conçoit une description de la langue qui va des phonèmes à la phrase, dans la grammaire générative les différentes composantes de la langue sont organisées autour de la syntaxe qui a pour tâche d'analyser la phrase. Sur cette analyse s'appliquent les deux autres analyses, phonologique et sémantique. [...]
[...] La vibration des cordes vocales détermine une première opposition entre les sons sonores (vibration) et les sons sourds (pas de vibration). A partir du larynx, le train de bouffées d'air ainsi constitué rencontre deux possibilités : Le passage reste ouvert : voyelles L'écoulement d'air rencontre un rétrécissement ou une fermeture momentanée : consonnes Les cavités qui se situent au-dessus du larynx vont jouer le rôle de résonateurs. 3ème niveau : les résonateurs Ce sont le pharynx, la cavité buccale coupée en deux par la langue et éventuellement la cavité nasale (plus une autre cavité‚ formée par l'espace entre les dents et les lèvres lorsque celles-ci sont arrondies ou projetées). [...]
[...] D'où la conclusion de Saussure dans la langue il n'y a que des différences - relations syntagmatiques et relations paradigmatiques Les rapports entre les signes s'établissent dans deux dimensions. - les relations syntagmatiques qui sont dus à la linéarité du signe D'une part, dans le discours, les mots contractent entre eux en vertu de leur enchaînement, des rapports fondés sur le caractère linéaire de la langue, qui exclut la possibilité de prononcer deux éléments à la fois (voir page 103). Ceux-ci se rangent les uns à la suite des autres sur la chaîne de la parole. Ces combinaisons qui ont pour support l'étendue peuvent être appelées syntagmes. [...]
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