Au sein de la Science moderne, on fait le plus souvent la distinction entre sciences de la nature et sciences humaines. Cette classification repose essentiellement sur l'objet qu'elles étudient. D'une part, il y a des sciences qui étudient la nature et tout ce qui s'y trouve, que ce soit l'infiniment petit tel que les composants d'atomes ou l'infiniment grand tel que l'univers lui-même en passant par les animaux et le règne végétal, et d'autre part, il y a celles dont l'objet d'étude est l'homme et les sociétés dans lesquelles il vit. Ces dernières sont apparues que très récemment en comparaison avec les sciences de la nature qui, elles, remontent à des temps immémoriaux. Cela s'expliquerait notamment par le fait que l'homme s'est d'abord interrogé sur l'origine du monde et les mécanismes qui régissent l'environnement naturel dans lequel il évolue tandis que chercher à comprendre sa propre nature et à expliquer les comportements humains n'était pas autant nécessaire d'autant plus qu'il disposait d'autres sources auxquelles il pouvait se référer à ce sujet parmi lesquelles figurent les mythes et la religion. L'avènement des sciences humaines consistera justement à rompre avec cette « sociologie spontanée » jugée trop insuffisante pour déceler la subtilité du fonctionnement humain. Malgré la différence de l'objet étudié, ces sciences doivent-elles utiliser les mêmes méthodes que celles des sciences de la nature ? (...)
[...] Les sciences de l'homme doivent-elles prendre modèle les méthodes utilisées par les sciences de la nature ? Au sein de la Science moderne, on fait le plus souvent la distinction entre sciences de la nature et sciences humaines. Cette classification repose essentiellement sur l'objet qu'elles étudient. D'une part, il y a des sciences qui étudient la nature et tout ce qui s'y trouve, que ce soit l'infiniment petit tel que les composants d'atomes ou l'infiniment grand tel que l'univers lui-même en passant par les animaux et le règne végétal, et d'autre part, il y a celles dont l'objet d'étude est l'homme et les sociétés dans lesquelles il vit. [...]
[...] Au final, il apparaît que les sciences humaines ne doivent pas prendre comme modèle des méthodes utilisées par les sciences naturelles, sauf en ce qui concerne quelques instruments scientifiques à l'impact très limité et ne revêtant aucun enjeu majeur, car, dans le cas contraire, cela permettrait de placer l'homme au rang du reste des êtres vivants et ainsi compromettre sérieusement la notion chère à nos sociétés contemporaines qui est celle de la liberté. Il en sera aussi fini du principe de l'exception humaine. Il est indéniable que le comportement est difficilement prévisible du fait du libre arbitre. Cependant, l'homme n'est pas seulement régi par le libre arbitre. Il obéit aussi à d'autres contraintes extérieures telles que la société, la loi ou la morale. Dans ce cas, quel est la part de la liberté dans les agissements de l'homme ? [...]
[...] Cela peut sembler, aux premiers abords, chose facile puisqu'en tant qu'hommes, nous vivons quotidiennement au sein de la société et nous sommes constamment confrontés à la réalité humaine. Or, c'est justement l'obstacle majeur à la constitution d'une connaissance pure et objective. Avant d'entamer une initiative scientifique, il est impératif d'écarter toute pré-notion et autre préjugé. Il est aussi une méthode couramment utilisée par les sciences de l'homme. Il s'agit des statistiques. Cette branche de l'algèbre facilité le travail du scientifique et lui permet d'apprécier l'ampleur d'un phénomène au sein d'une population. [...]
[...] Les sciences naturelles disposent d'une large palette de méthodes sur lesquelles elles peuvent construire et fonder leurs théories. L'une des plus importantes est, sans aucun doute, l'abstraction du réel via le recours aux mathématiques. En effet, de nombreuses disciplines utilisent désormais les procédés de calcul afin d'expliquer les phénomènes naturels. A leur tête, on trouve la physique et l'astronomie. D'ailleurs, ces sciences comptent parmi celles dites exactes justement du fait de la précision des résultats obtenus grâce à l'utilisation accru des mathématiques. Il existe une autre méthode essentielle pour les sciences de la nature. [...]
[...] En effet, établir une loi revient à comprendre les mécanismes du phénomène étudié et ainsi prédire ses manifestations, une fois toutes les conditions nécessaires réunies. Aujourd'hui, l'on peut notamment prédire le temps qu'il fera sans les jours qui viennent, l'évolution d'une maladie ou bien encore le passage de certaines comètes à proximité de la Terre. Alors, si ces sciences parviennent à établir des prévisions particulièrement précises, les sciences de l'homme qui utiliseraient les mêmes méthodes devraient, théoriquement, tout aussi bien en être capables. [...]
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