Le sujet tel qu'il se présente présuppose la légitimité de la science comme mode d'explication du monde. Ce qui est scientifiquement prouvé ne souffre aucune remise en cause. L'explication est rationnelle, c'est-à-dire produit de la raison, du raisonnement et ne peut être contestée. Affirmer, ‘c'est scientifique ! ' c'est donc poser la raison comme source fiable lorsqu'il s'agit de rendre compte du monde.
Mais cette fiabilité élargit son domaine d'influence et pose également la raison comme source de vérité. Ce qui est scientifique, c'est-à-dire produit par la raison, est considéré comme vrai. Affirmer ‘c'est scientifique' c'est donc poser que la vérité existe et que sa source est la raison. Pourtant, au sein même de son histoire, la science a connu des grands moments de réaménagements, par exemple lorsque Galilée affirma que c'était la terre qui tournait autour du soleil et non l'inverse. Gaston Bachelard appelle ces moments-là ‘des ruptures épistémologiques'.
[...] Cette dernière n'apparaît plus alors que comme une simple explication possible, valide tant qu'on n'en a pas trouvé une autre. De ‘c'est scientifique' à ‘c'est non falsifiable' Avec l'idée de rupture épistémologique, la vérité éclate en autant de vérités possibles. La vérité dépend en effet du système au sein duquel elle est produite. Elle se relativise donc en fonction des axiomes qu'elle admet. Ainsi, comme l'explique Thomas Kuhn, l'objectif de la science n'est plus de rendre compte du réel, mais d'être fidèle à un certain paradigme. Comme nous l'explique alors Popper, la validité d'un système tient à sa falsifiabilité. [...]
[...] Science et vérité - Analyse philosophique de l'énoncé : "C'est scientifique Le sujet tel qu'il se présente, pré suppose la légitimité de la science comme mode d'explication du monde. Ce qui est scientifiquement prouvé ne souffre aucune remise en cause. L'explication est rationnelle, c'est-à-dire produit de la raison, du raisonnement et ne peut être contestée. Affirmer, ‘c'est scientifique !' c'est donc poser la raison comme source fiable lorsqu'il s'agit de rendre compte du monde. Mais cette fiabilité élargit son domaine d'influence et pose également la raison comme source de vérité. [...]
[...] La vérité et la raison se trouveraient alors d'en l'impossibilité d'évoluer, de changer. L'histoire des sciences nous enseigne toute autre chose. La science a connu de grandes périodes de changements, de rupture, d'évolution. Pensons par exemple ici au bouleversement introduit par Galilée lorsqu'il affirma que la terre tournait autour du soleil. La vérité semble alors soumise aux aléas des découvertes et perd son caractère prestigieux. L'influence de la science en sort alors affaiblie et dire ‘c'est scientifique' revient à dire ‘c'est vrai dans ce système tant qu'on n'a pas prouvé le contraire'. [...]
[...] L'idée d'une vérité éclate en autant de vérités possibles. Il n'y a plus un système (scientifique ou non) pour rendre compte du monde mais autant de systèmes que de penseurs. La fiabilité d'un système s'élabore alors sur son caractère non falsifiable. Tant que rien ne vient contre dire le système, il peut être considéré comme valide. Proposition de plan Introduction L'histoire contemporaine a vu l'accroissement exponentiel de la confiance faite en la science. Dire ‘c'est scientifique' revient presque à dire ‘c'est vrai'. [...]
[...] Cette suprématie de la raison comme source de connaissance et de vérité a cependant était contestée par la philosophie sensualiste de Locke. Ce dernier opposait à la suprématie rationnelle le fait que nos sens nous enseignent également quelques vérités. On passe alors à l'idée d'un relativisme empirique qui fait voler en éclats l'idée que la raison seule pouvait atteindre la vérité. Que la raison ne soit pas immuable, voilà également une idée que développe Gaston Bachelard. La raison en mouvement Pour Bachelard, l'idée d'une raison immuable, n'est qu'une idée philosophique périmée. [...]
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