Le mot « technique », du grec « technè », représente couramment la production par l'Homme d'un objet ayant une valeur usuelle, et ce à l'aide de méthodes précises et parfois propres à chacun.
Associé au verbe « poien » (« faire » en grec), il devient rapidement le « savoir-faire ». Cependant, peut-on lier le savoir et le savoir-faire, en tant que l'un est la conséquence de l'autre ? Cela revient à poser la question « lorsque l'on sait, sait-on faire ? », ou bien à l'inverse « le savoir suffit-il à la technique ? », « Est-il nécessaire à celle-ci ? » (...)
[...] Par conséquent, la technique artistique implique-t-elle une connaissance précise de celle-ci ? Prenons par exemple l'œuvre de Giacometti intitulée l'homme qui marche Il faut certes que le peintre ait déjà vu un homme pour le reproduire, mais pas nécessairement un homme marchant. Rares sont en effet ceux qui parviennent à marcher avec les deux pieds à plat sur le sol. De même, l' Odalisque d'Ingres défie les lois de la génétique en possédant treize côtes (au lieu de douze). Cela dit, on peut penser que ce fait est dû à la nécessité de représenter une attitude nonchalante du sujet tout en restant dans le réalisme. [...]
[...] Au premier abord, on serait tenté de l'affirmer : une solide et rigoureuse connaissance théorique suffit à la réalisation, en tant que réalisation de la théorie. Selon Kant et Diderot, il existe deux types de techniques. L'une, que l'on pourrait qualifier d'intellectuelle, correspond au savoir pur, c'est-à-dire à la théorie. Elle s'oppose à la technique de la pratique, qui correspond l'application de la première en prenant en compte les paramètres extérieurs réels qui, en général, faussent la théorie. On considère alors que, contrairement à la première, la seconde se suffit à elle-même. [...]
[...] Par la technique, l'Homme se rend maître et possesseur de la Nature (Descartes). Néanmoins, qu'appelle-t-on technique ? Selon Bacon, la technique est l'Homme ajouté à la Nature ce qui semble montrer que la technique a pour objectif de pallier les déficiences de la Nature. Il s'agit donc du rôle de la science actuellement, en tant que science expérimentale. Un problème se pose alors concernant la Préhistoire : il est très peu probable que l'on puisse parler de sciences expérimentales à cette époque, étant donné la connaissance restreinte que l'on avait alors du monde. [...]
[...] La technique n'est elle qu'une application de la science ? Le mot technique du grec technè représente couramment la production par l'Homme d'un objet ayant une valeur usuelle, et ce à l'aide de méthodes précises et parfois propres à chacun. Associé au verbe poien faire en grec), il devient rapidement le savoir-faire Cependant, peut-on lier le savoir et le savoir-faire, en tant que l'un est la conséquence de l'autre ? Cela revient à poser la question lorsque l'on sait, sait-on faire ? [...]
[...] L'artisanat exige une technique qui, quant à elle, se fonde sur une connaissance des paramètres extérieurs réels Comme le dit justement Diderot dans l'Encyclopédie, combien d'architectes se sont vus désemparés parce que les outils et machines ne fonctionnaient pas ainsi que sur le papier. Par ailleurs, la retranscription d'une situation réelle exige une parfaite connaissance des paramètres environnementaux. Le savoir est donc indispensable, mais reste approximatif. Cependant, la technique ne s'applique pas à toutes les disciplines. En effet, on parle usuellement de techniques artistiques, sans pour autant que l'art nécessite un quelconque savoir. Selon Aristote, l'art est l'imitation de la Nature. [...]
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