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Aujourd'hui, la science nous apparait comme un objet anodin et habituel. À chaque instant, nous confrontons notre réalité aux objets scientifiques sans pourtant ne jamais nous questionner sur le rapport entre la science et le réel.
En général, on parle de la science en la confrontant à ses découvertes, les connaissances, la raison et la théorisation des phénomènes naturels qui peuplent notre réel. La science d'abord universelle est faite de théorie, c'est-à-dire dans la Grèce antique l'observation. De plus, la science est constituée de nombreuses matières dont la philosophie par exemple. Unies sous la bannière de la démarche scientifique et la raison objective, la science questionne le réel pour en déjouer les rouages. Pourtant, plus les sciences et la raison se développent, plus le réel nous semble étrange, épars et confus. Au-delà de l'aspect existentiel et sensible des choses qui composent le réel, il s'agit aussi de constater son sens fugace et malléable. Nous vivons tous un réel qui nous est propre, et il est difficile d'imaginer un réel universel sensible. Car si la science s'attache au concret, il nécessite un objet d'étude immuable pour s'appliquer. C'est pour cela que la science « ne pense pas ». Elle ne peut que nier les fluctuations des émotions et des sentiments qui composent notre réalité par exemple.
[...] De ce fait, on constate que la science peut nous amener à nous rapprocher du réel quand celui-ci est masqué par les illusions et les croyances qui pensent faussement représenter le monde. Mais encore, les sciences élaborent des systèmes de fictions qui offrent une représentation cohérente et efficace du réel. Les sciences permettent d'agir sur le monde. En ce sens, elles disent la vérité et induisent un rapprochement de l'homme quant à la réalité. De ce fait, la science nous permet de nous rapprocher, mais pas d'atteindre le réel, qui lui reste masqué et inatteignable. [...]
[...] 2. La science n'est qu'une illusion. Elle crée un mirage entre nous et la réalité. Ainsi les apparences sont les seules choses représentées. Finalement, la science nous éloigne du réel. De ce fait, il nous est possible de poser une objection à la science associée au moyen d'approcher le réel. C'est notamment le cas avec l'émergence des idéologies dans le domaine scientifique. La manipulation des sciences et donc de la raison conduit à l'élaboration et à l'appréhension d'un réel faussé. [...]
[...] Si la science ne permettait pas la connaissance du réel, nous ne pourrions nous en approcher, car celui-ci serait totalement ombrageux. Avec l'Éthique, Spinoza affirme que le savoir est l'outil qui donnera à l'homme sa liberté. Effectivement, savoir, c'est connaître et reconnaître des situations et des éléments constituants le réel. Le savoir permet alors d'identifier des causes et de prévoir leurs conséquences, c'est-à-dire que la science permet d'approcher le réel sensible dont on peut en faire une description. Du point de vue de Spinoza, la science et le savoir qui en découle sont nécessaires à la compréhension du réel qui, lorsqu'on n'en capte pas les causes se révèle très éloigné des hommes. [...]
[...] Il parait alors paradoxal que la science puisse nous rapprocher d'un objet inatteignable et pour le moins non sensible. Alors, nous pourrions nous demander si la vocation de la science n'est pas d'abattre les fluctuations des réels afin de livrer un réel commun et universel aux hommes. De ce fait, le problème est de savoir si la science construit le réel ou bien si elle ne peut que l'observer. Dès lors, nous chercherons à comprendre comment la science peut nous rapprocher du réel tout en nuançant nos propos afin de démontrer que l'aspect scientifique peut à l'illusion et peut être même à nous couper du réel. [...]
[...] Car il est vrai qu'un gouffre nous sépare du réel. La science peut nous donner l'illusion de combler ce même gouffre sans pour autant remplir cette fonction de manière complète. On aborde souvent l'art comme une question de perception. Cette même perception ne pourrait-elle pas être la réponse ? Nous rapprocher du réel pourrait être un problème de sensation, de perception puisque le réel ne nous apparaît pas de prime abord. C'est ce que développe Bergson en proposant un élargissement de la perception par et grâce à l'art. [...]
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