En politique, certains commandent, d'autres obéissent. Il existe du pouvoir institué, de ce fait, le gouvernement, c'est-à-dire le commandement, n'apparaît pas comme la qualité mystérieuse possédée par un individu : le chef, mais une fonction. Le gouvernement ordonne, régit, ou conduit un groupe social. Pourtant il n'est pas sûr que l'on soit fondé à parler de science. Certes, le gouvernement met de l'ordre et ceci concerne des êtres : les hommes, qui sont des animaux raisonnables. Cependant, la difficulté dépend de la finalité du gouvernement. En effet, ordonner, c'est disposer, et conduire c'est mouvoir. On rencontre donc une ambiguïté : opposition statique et dynamique, qui se reporte sur la discipline prétendant étudier le gouvernement, à savoir la science politique. En effet, celle-ci se présente tantôt comme une science de l'ordre social, tantôt comme une science des fins de la société.
I. L'homme politique peut-il apprendre à réussir grâce à un savoir ?
A. L'enseignement du modèle grec
Modèles des grecs, il y a des éducateurs des cités, on apprend à gouverner. Si « politique » désigne la prise en charge des affaires de la cité, il faut apprendre à connaitre ses affaires dans leur dimension économique, juridique, militaire. Tout cela fait l'objet de savoir (...)
[...] On comprend mieux pourquoi, dès lors une science ne nous est pas utile. Chacun doit impérativement reconnaitre celui qui gouverne et se plier aux lois. Faute de ces dispositions, la cité périclite, quelle que soit la force déposée dans les mains du chef. Certes, il serait plus commode, d'imaginer la politique sous l'aspect d'une tranquille administration des choses. Mais ce serait passer à côté de l'essentiel car l'homme politique doit savoir qu'il a affaire à des libertés. Il lui revient sans doute d'administrer, mais il doit plus encore rencontrer les personnes et les diriger. [...]
[...] Nous sommes donc en face de domaines essentiellement distincts. En outre, les méthodes sont opposées car qui dit recherche scientifique dit connaissance des relations de cause à effet ou mise en évidence de relations stables, c'est-à-dire de lois. Dans le domaine politique, et singulièrement dans le gouvernement des hommes, on cherche à agir et à comprendre en vue d'agir. Ici, la compréhension vaut comme un moyen en vue d'une fin : l'action. Les déterminants de la loi politique On peut alors reprendre et clarifier les enjeux de nos deux thèmes : la loi et le but. [...]
[...] Y a-t-il une science du gouvernement des hommes ? Différence entre gouvernement et gouvernance (sujet plus large que le politique). Gouverner : diriger, guider. Pas de science du gouvernement des hommes mais l'homme se doit de se gouverner soi-même. Question de l'idéologie : l'idéologue prétend connaître ce qui se passe dans tout le champ politique. Etat mondial : développer notion d'utopie. Lois, théories politiques scientifique. Plutôt qu'une science du gouvernement des hommes, est ce qu'il existe une sagesse ? Lois naturelles ou sociales, et/ou artificielles ? [...]
[...] Davantage, sans ce savoir politique, c'est la vie humaine, qui à terme est impossible. Une science du gouvernement des hommes n'est pas utile Ce mythe montre bien que le gouvernement des hommes est d'abord, pour nous, un problème et en embarra. A la différence des animaux, immédiatement ajustés par l'instinct, nous ne savons comment vivre ensemble. Il nous faut donc chercher et nous interroger sur la meilleure ou la moins mauvaise façon de nous ajuster, de réaliser une vie sociale qui soit digne de ce que nous sommes. [...]
[...] Qu'en est-il de la justice ? Mais alors, si la science du gouvernement désigne une capacité législatrice, il convient de s'interroger sur ce qui fonde la loi, c'est-à- dire sur la justice. S'impose-t-elle par elle-même, ou n'est-elle que le droit du plus fort ? Tout un chacun y a-t-il part ou faut-il s'attendre à ce qu'un seul ou quelques-uns bâtissent leur force du nom de droit ? Si la politique doit, d'autre part, être pensée comme une activité qui consiste à conduire le groupe social, celui qui marque le chemin doit impérativement avoir la connaissance de ce but, sans lequel, il ne pourrait indiquer la direction aux autres. [...]
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