Le physicien prétend parler du monde tel qu'il est, il prétend parler de la réalité objective lorsqu'il énonce une loi. La physique est en effet l'étude de la matière, or le concept même de matière est problématique. La matière fait-elle partie intégrante de la réalité ? Si la réponse est affirmative, fait-elle partie de la réalité au même titre que l'homme, que le physicien ? Y aurait-il plusieurs réalités ? Le physicien a-t-il lui même affaire à la réalité ? (...)
[...] La connaissance du physicien ne dérive donc pas de l'expérience, il refuse là l'empirisme de Hume, mais elle débute bien de l'expérience, il rejette là l'hypothèse des idées innées de Descartes. Le physicien a aussi accès à une réalité scientifique qui peut prétendre à l'universalité dans la mesure où l'esprit humain possède des formes a priori de la connaissance qui lui permettent d'accéder à une connaissance scientifique réelle. Mais il faut alors distinguer la réalité relative en soi. Le physicien doit renoncer à l'objectivité de ses théories. [...]
[...] En ce cas le physicien ne se pencherait que sur une réalité sensible qui n'est pas en-elle même réalité. En effet, si toute connaissance est empirique alors nous ne pouvons avoir qu'à une réalité subjective, qu'aux propriétés accidentelles des phénomènes. Tout homme a pour Hume une forme de connaissance qui se résume en trois principes: ressemblance, coïncidence et causalité. La sensation commune d'une chose à un autre principe de ressemblances, la présence corporelle, dans l'espace et le contact des choses entre elles principes de coïncidence et enfin la causalité, qui nous penser une relation de cause à effet là où il n'y a qu'habitude, nous apprennent les choses du monde. [...]
[...] N'est-ce pas prétentieux de dire que l'homme peut objectivement avoir affaire à la réalité? Et surtout, comment cela serait- il possible si l'on prend en compte la théorie de Hume affirmant que toutes les idées naissent de l'expérience? Descartes vient alors émettre l'hypothèse des idées innées. Les idées mathématiques seraient objectivement vraies, elles appartiennent à une réalité en soi offerte à la raison. Dieu, serait la cause de ces semences de vérités. Dieu aurait posé en l'homme des idées mathématiques au nombre de quatre et à partir desquelles tout physicien pourrait atteindre la réalité. [...]
[...] Le physicien ne pourra pas prétendre traiter de la réalité en soi mais il pourra prétendre toucher une réalité relative aux facultés humaines. On pourra alors penser que le physicien d'aujourd'hui a affaire à une réalité plus réelle que celle si l'on distingue la réalité relative de la réalité en soi. Le philosophe réfléchissante en philosophe sur sa science distingue trois mondes différents. Le premier, est celui qui se révèle à nous dans la perception et qui est le point de départ indubitable. [...]
[...] Si la réponse est affirmative, fait-elle partie de la réalité au même titre que l'homme, que le physicien? Y aurait-il plusieurs réalités? Le physicien a-t-il lui même affaire à la réalité? Cette dernière interrogation sera la problématique de notre étude. Le physicien travaillant sur la matière pourrait en effet être condamné à la réalité sensible, mais ce dernier pourrait aussi avoir accès à une réalité supérieur, une réalité rationnelle. Enfin, nous nous demanderons s'il y a une réalité en soi. Le physicien cherche à comprendre la réalité dans et par l'expérience. [...]
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