La science se définit comme un savoir, un ensemble de croyances vraies et justifiées. On pense que cette justification passe par l'expérience, l'enregistrement de données, la collecte de faits (l'observation) et aussi l'expérimentation (qui permet de mettre à l'épreuve les hypothèses expliquant les faits).
Ainsi, il semble certain que la science a recours à l'expérience. Mais le verbe « s'appuyer » peut avoir un sens plus fort ; il peut être synonyme de « se fonder sur ». S'il serait absurde d'affirmer que la science se passe de l'expérience, se fonde-t-elle pour autant totalement sur l'expérience ? (...)
[...] La mécanique ondulatoire, mise au point par De Broglie en 1924, a produit une synthèse des aspects corpusculaires et ondulatoires. Ainsi les deux théories précédentes n'ont été que temporairement contradictoires. Toute expérience dite cruciale doit être remplacée dans le cadre d'un paradigme particulier. D'autant plus que Pierre Duhem a bien montré qu'il est impossible de savoir avec précision ce qui est testé dans une théorie scientifique quand celle-ci est mise à l'épreuve. Selon Duhem, l'expérience peut bien nous dire que la théorie est fausse, mais non pas précisément quel énoncé. [...]
[...] 1 / Premier argument En effet la science s'appuie sur l'expérience, sous deux formes: l'observation et l'expérimentation. L'observation permet d'établir des hypothèses explicatives sur des faits à partir de l'enregistrement de données. L'expérimentation à pour but de mettre à l'épreuve ces hypothèses, afin de se prononcer sur leur valeur de vérité. C'est Claude Bernard qui a clairement formulé les différents moments de la méthode expérimentale qui s'appuie successivement sur le sentiment, la raison et l'expérience. Le sentiment est à l'origine d'une hypothèse anticipée des phénomènes naturels. [...]
[...] Si j'observe un cygne noir, alors la loi suivant laquelle tous les cygnes sont blancs est fausse. Popper distingue les théories scientifiques, qui acceptent la réfutation et l'encouragent (c'est le moteur du progrès scientifique), et les idéologies, qui s'en protègent (c'est par exemple le cas de la psychanalyse pour Popper qui utilise le concept psychanalytique de résistance pour expliquer le rejet de la théorie psychanalytique, ce qui interdit toute réfutation de la théorie). Conclusion Ce qui distingue les théories scientifiques, c'est leur capacité à être testées. [...]
[...] Mais cette inférence n'est pas logiquement valide : il n'est pas correct de conclure que ce qui est parfois le cas (fût-ce très souvent) le sera toujours. Rien n'empêche qu'un contre-exemple soit rencontré, même si psychologiquement l'idée de rencontrer un cygne noir peut paraître absurde. Second axe d'analyse N'est-ce pas plutôt l'esprit scientifique qui doit être défini comme expérimental ? 1 / Premier argument Certes, il existe bien des expériences cruciales (l'expression des de Bacon) qui permettent de départager des théories rivales. [...]
[...] L'EXPERIENCE : En quel sens la science s'appuie-t-elle sur l'expérience ? Introduction La science se définit comme un savoir, un ensemble de croyances vraies et justifiées. On pense que cette justification passe par l'expérience, l'enregistrement de données, la collecte de faits (l'observation) et aussi l'expérimentation (qui permet de mettre à l'épreuve les hypothèses expliquant les faits). Ainsi, il semble certain que la science a recours à l'expérience. Mais le verbe s'appuyer peut avoir un sens plus fort; il peut être synonyme de se fonder sur S'il serait absurde d'affirmer que la science se passe de l'expérience, se fonde-t-elle pour autant totalement sur l'expérience ? [...]
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