Alan Chalmers dans "Qu'est-ce que la science ?" affirme que « l'époque moderne tient la science en haute estime » et cela est vrai. La science tient dans nos sociétés une place extrêmement importante. Il est justifié de s'interroger sur sa pertinence et donc sur sa relation avec l'expérience. En effet, la science a pour objectif de découvrir les lois qui régissent le monde et par là d'accéder à la vérité absolue. Or l'expérience n'est qu'une succession d'observations qui ne peuvent pas logiquement être généralisées et élevées au rang de vérités.
Il semble donc qu'il y ait une incompatibilité de visées entre l'expérience et la science. De plus, l'expérience repose sur l'observation tandis que la preuve scientifique doit découler de déductions logiques. On voit par conséquent que science et expérience ne sont pas facilement unifiables. Dès lors, on est en droit de se demander si la science et l'expérience sont compatibles dans une même visée d'efficacité et si oui, quelles sont les limites à cette alliance.
[...] La science est donc pour lui la généralisation d'expériences répétées. Dans un premier temps, on s'aperçoit que dans la philosophie, la science et l'expérience sont incompatibles a priori. Soit la science est pure et vient de la réflexion pure (Descartes), soit elle vient de l'expérience mais dans ce cas, cette science est réduite à se servir de l'expérience et à en tirer des conclusions, érigées en lois alors qu ‘elles ne sont pas démontrées (Hume). Pourtant, avec la philosophie kantienne, marier science et expérience devient possible. [...]
[...] Science et expérience Alan Chalmers dans Qu'est ce que la science ? affirme que l'époque moderne tient la science en haute estime et cela est vrai. La science tient dans nos sociétés une place extrêmement importante. Il est justifié de s'interroger sur sa pertinence et donc sur sa relation avec l'expérience. En effet, la science a pour objectif de découvrir les lois qui régissent le monde et par là d'accéder à la vérité absolue. Or l'expérience n'est qu'une succession d'observations qui ne peuvent pas logiquement être généralisées et élevées au rang de vérités. [...]
[...] En partant du principe qu'une personne ne peut être à deux endroits en même temps et de celui qu'il faut un mobile pour accomplir un crime, l'enquêteur va orienter son enquête pour parvenir à ses fins. Le savant (ou le scientifique) fonctionne de la même façon. La forme de la loi est innée chez lui, alors que son contenu vient de l'expérience. Il est donc possible de concevoir philosophiquement une alliance entre la science et l'expérience qui soit efficace et qui permette de découvrir les vraies lois de la nature. Il y a donc une complémentarité possible entre ces deux notions. Seulement, même si cette complémentarité est possible, elle n'est pas sans limite. [...]
[...] En effet, selon lui, la science est empirique. Toute idée vient des sens. Les seules choses qui sont démontrables sont les relations d'idées Celles ci découlent directement des définitions des choses. On ne peut pas en concevoir le contraire. Grâce à la définition d'une chose ou d'un concept, on peut dans ce cas là, par déductions logiques, prouver le lien avec un autre concept. En dehors de cela existent les questions de fait C'est l'expérience répétée d'un même événement suivi d' un autre qui fait que l'homme grâce à sa croyance aux relations de causalité va être convaincu de cette relation de cause à effet. [...]
[...] Le bon scientifique doit donc tester ses lois grâce à l'expérience mais ne pas se faire aveugler par son système. Le bon scientifique est donc savant et poète à la fois. Il faut qu'il puisse conceptualiser le monde en gardant l'inventivité nécessaire pour ne pas se laisser enfermer dans son système. De nos jours, avec l'application nécessaire de la science il faut rajouter à ce scientifique parfait les capacités du philosophe à s'interroger sur lui même sur la science afin de faire coïncider éthique et morale. [...]
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