L'homme se vit depuis les origines comme « maître et possesseur de la nature » (Descartes), même si l'empire qu'il possède sur son environnement peut se révéler, au bout du compte, illusoire (on peut en faire le constat à chaque fois que les éléments déchaînés - tempêtes, inondations, tremblements de terre - mettent à bas ce que l'oeuvre humaine prétendait édifier). L'instrument de cette domestication de son environnement a pour nom la science ...
[...] La montée en puissance de la génétique (science de la transmission des caractères héréditaires, dont le véritable père fondateur est le savant autrichien Mendel dans les années 1865/1866) est à resituer dans cette perspective. Elle nous fait entrevoir la possibilité d'une modification radicale de l'être, évolution qui contribue à surdéterminer évidemment le débat actuel sur les sciences du Vivant. De ce point de vue, la naissance en 1997 de la brebis Dolly à partir d'une cellule adulte (une première mondiale) constitue un point de départ vers d'autres recherches de plus grande envergure, et non un aboutissement. II) Face aux dangers de la science, l'éthique Qu'est-ce que l'Ethique ? [...]
[...] Cela revient du même coup à donner à l'individu un empire absolu sur lui-même. C'est cette vision de la science qui tend à s'imposer dans les pays anglo-saxons où la moindre incursion de l'Etat dans la sphère privée est ressentie comme une insupportable intrusion. Mais il faut noter qu'à l'arrière-plan de cette controverse philosophique capitale, les enjeux proprement financiers de la recherche scientifique constituent les plus puissants moteurs de développement d'une science sans régulation ni freins d'aucune sorte. De fait, la mise sur pied progressive d'une sorte d'une carte du génome humain s'accompagne de fortes convoitises : ni plus ni moins que la brevetabilité et donc la marchandisation du Vivant. [...]
[...] L'apport du droit positif Un frein à la recherche scientifique ? L'homme se vit depuis les origines comme maître et possesseur de la nature (Descartes), même si l'empire qu'il possède sur son environnement peut se révéler, au bout du compte, illusoire (on peut en faire le constat à chaque fois que les éléments déchaînés -tempêtes, inondations, tremblements de terre- mettent à bas ce que l'œuvre humaine prétendait édifier). L'instrument de cette domestication de son environnement a pour nom la science. [...]
[...] La Science, initialement au service de l'Homme, ne tarde donc pas à en devenir le bourreau. Mise au service de la Volonté de puissance nazie, l'utilisation criminelle des possibilités scientifiques aboutit à Auschwitz et à l'extermination industrielle de millions d'hommes. Ceci explique par ailleurs, à échelle moindre, les aberrations d'un Lyssenko, savant chéri de Staline, et qui prétendait différencier l'Homme nouveau soviétique des populations prétendument dégénérées de l'Occident capitaliste. Même les démocraties n'échappèrent pas à cette instrumentalisation de la science (bien que les fins ultimes qui les gouvernaient alors ne puissent en aucun cas se confondre avec celles des régimes totalitaires qu'elles combattaient). [...]
[...] Si l'on prend l'exemple du clonage reproducteur, unanimement condamné par le Gotha scientifique mondial et par les Nations Unies, force est de reconnaître que les velléités de passer outre paraissent, ça et là, réelles (en est témoin la vraie/fausse annonce de la naissance du premier bébé cloné par la secte des Raeliens). Il apparaît donc évident que toute action prescriptive se doit d'être appuyée sur une mobilisation des différentes parties prenantes à l'échelle planétaire, seul moyen d'empêcher notamment des laboratoires offshore d'enfreindre les règles. Un frein à la recherche scientifique ? Toutefois, l'éthique se heurte à un problème non moins capital. [...]
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