Dissertation, 9 pages
En parlant de « ce que nous devons faire », le sujet nous invite à réfléchir à la nature d'une action accomplie par devoir. Selon quels critères la déterminer ? Comment la distinguer d'une action qui serait faite en fonction d'une autre origine ? Agir sous-entend former des projets et désigne le passage à l'acte pour atteindre notre but. L'interrogation sur l'origine du devoir, quel qu'il soit, demande que l'on ait au préalable clarifié ce concept. Or l'opinion identifie devoir et contrainte à partir d'une idée confuse de l'obligation.
[...] Connaître et comprendre les phénomènes qui nous entourent modifient logiquement notre action ou attitude envers ces phénomènes ; nous n'agissons plus à l'aveuglette mais sommes capables de prendre en compte des éléments dont nous ne suspections pas l'existence. Par exemple, des connaissances rudimentaires sur la terre, sur le cycle de l'eau, sur le phénomène des saisons paraissent indispensables pour que l'homme puisse au mieux cultiver la terre, développer l'agriculture et se nourrir. La science est alors un outil de l'homme, un moyen pour qu'il puisse parvenir à ses fins. Peut-on pour autant dire qu'il dit à l'homme ce qu'il doit faire ? [...]
[...] La science donne à l'homme l'accès à la connaissance du monde qui l'entoure. Ces connaissances scientifiques jouent alors le rôle de base de données sur lesquelles se fonde l'homme pour savoir comment agir dans un monde qu'il connaît alors mieux. Dans ce sens, la science donne des armes à l'homme pour qu'il puisse agir au mieux. La science, du latin scientia, connaissance correspond à un ensemble de connaissances relatives au monde et à ses phénomènes qui sont démontrables et obtenues par le biais de méthodes reconnues comme scientifiques, de méthodes logiques. [...]
[...] Au milieu du XXe siècle le sentiment du mystère de l'univers, l'inquiétude des consciences au sujet de la destinée humaine n'ont jamais été plus vifs, et cela malgré les victoires de la science, ou peut-être en partie à cause d'elle. La première moitié du XXe siècle a été le théâtre de deux conflits armés d'une envergure jamais connue jusque là et que les découvertes scientifiques ont rendus terriblement meurtriers. On sait assez à quelles conséquences pratiques a abouti la découverte de la structure de l'atome. Mais ne confondons nous pas la science avec l'usage que les hommes ont pu faire de ses découvertes ? [...]
[...] Dans le second cas, la formation scientifique est alors donnée comme une sorte d'ascèse -c'est-à-dire une discipline, ensemble d'exercices auxquels s'astreint une personne pour son perfectionnement spirituel-, comme une purification de l'intelligence à la conquête de l'objectivité. L'éducation scientifique ne saurait s'identifier à la culture humaine toute entière. Cependant, comment nier les notions de rigueur, de probité intellectuelle qui sont données par exemple par la formation mathématique? Ce n'est pas sans raison que Platon, Descartes ou encore Comte exigent de tout penseur une initiation mathématique préalable. C'est dans une volonté de ne rien conclure qui n'ait été strictement démontré que réside la vocation essentielle de l'esprit mathématique. [...]
[...] Pourtant, ne peut-on pas considérer que la science nous dit ce que nous devons faire quand elle se met au service d'une idéologie ? Enfin, nous nous intéresserons à une autre dimension de la science : l'idée de démarche scientifique, une vision de la science alors détachée de l'homme. En effet, la démarche scientifique, rigoureuse et fondée sur l'expérience et la démonstration peut dans un certain sens indiquer à l'homme ce qu'il doit faire, lui indiquer la marche à suivre pour accéder à la vérité et au juste en se transposant dans la vie même de l'homme. [...]
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