Il existe désormais de nombreuses disciplines qui font de l'homme et ses aspects, leur objet d'étude : elles rassemblent l'ethnologie, la psychologie et la psychanalyse, la sociologie, l'économie, l'histoire, etc. Autrefois appelées « sciences morales » ou « sciences de l'esprit », ces dénominations sous-entendant des jugements de valeurs furent remplacées par une autre formule, plus conforme à l'esprit scientifique : « les sciences humaines ». Mais si ces sciences sont à opposer aux sciences de la nature, cette récente désignation semble rapprocher l'homme d'un sujet comme les autres, et qui peut être connu scientifiquement comme n'importe quel phénomène naturel. Ainsi, les sciences humaines sont-elles réellement des sciences, au même titre que les sciences de la nature ?
En effet, la science se base sur la connaissance, des lois et des phénomènes, et sur une éventuelle obéissance aux règles de la méthode expérimentale. De la sorte, se pose un paradoxe : l'homme, doué de conscience et de libre-arbitre, peut-il être envisagé comme objet de science, totalement explicable par le jeu de divers déterminismes ? Ainsi, peut-il réellement y avoir une science de l'homme ?
Nous répondrons à cette interrogation en étudiant dans un premier temps si les sciences humaines sont de véritables sciences avant d'analyser si l'homme peut être observé comme un objet scientifique.
Tout d'abord, que peut-on qualifier de scientifique ? La science est un « ensemble cohérent de connaissances, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes expérimentales. », c'est donc un ensemble de connaissances rationnelles prouvées par la démonstration ou la vérification expérimentale. Elle peut ainsi être distinguée du mythe, de l'explication religieuse et est opposée aux impressions et aux préjugés de l'opinion.
Si la science devait, à l'origine, permettre de dire ce que sont les choses et pourquoi elles sont, à partir du XVIIème siècle, avec Galilée, Descartes et la révolution scientifique, elle consiste à expliquer les phénomènes par leurs lois grâce à l'expérimentation : celle-ci atteste de la scientificité d'une démarche. Ainsi, une loi scientifique est constante et nécessaire : la (...)
[...] Tout d'abord, que peut-on qualifier de scientifique ? La science est un «ensemble cohérent de connaissances, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et vérifiés par des méthodes expérimentales.», c'est donc un ensemble de connaissances rationnelles prouvées par la démonstration ou la vérification expérimentale. Elle peut ainsi être distinguée du mythe, de l'explication religieuse et est opposée aux impressions et aux préjugés de l'opinion. Si la science devait, à l'origine, permettre de dire ce que sont les choses et pourquoi elles sont, à partir du XVIIème siècle, avec Galilée, Descartes et la révolution scientifique, elle consiste à expliquer les phénomènes par leurs lois grâce à l'expérimentation : celle-ci atteste de la scientificité d'une démarche. [...]
[...] Mais existe-t-il des lois applicables à l'homme ? Une connaissance véritablement scientifique de l'homme est-elle possible ? Formé à l'école du positivisme, le grand sociologue français, Emile Durkheim, se basant sur sa conception des sciences humaines, énonce dans Les règles de la méthode sociologique le principe fondateur de la sociologie en tant que science : Les faits sociaux doivent être traités comme des choses.». D'après lui, les phénomènes sociaux, de même nature que les phénomènes naturels, sont par principe réductibles à des faits objectifs : les ‘faits sociaux'. [...]
[...] Ainsi, Fraisse, dans l'avant-propos de son Manuel Pratique de Psychologie expérimentale, parle d'un criminel unique, mais cependant bien semblable à mille autres car par sa situation familiale, sociale, on peut, à la manière de Durkheim, déterminer des facteurs favorisant son acte, et donc mettre en évidence une partie de ce nœud de lois Mais cette explication scientifique est possible, certes, mais très limitée : l'on ne révèle qu'une partie infime de ce ‘nœud', simplement parce qu'il faut reconnaître l'impossibilité d'expliquer ou de comprendre exhaustivement un homme car jamais on ne pourra tenir compte de toutes les données de sa vie morale, sociale, et surtout, psychologique. Ainsi, d'une part, on constate que les statistiques mettent en évidence des tendances et non de strictes vérités. Contrairement aux lois naturelles qui sont universelles et nécessaires, les phénomènes humains admettent des exceptions : alors que, dans des conditions normales, l'eau pure bout toujours à cent degrés, tous les veufs athées ne se suicident pas systématiquement. [...]
[...] Qu'en est-il de la psychologie ? Elle possède en son appellation même un paradoxe : étymologiquement, elle signifie ‘science de l'âme', mais les termes ‘science' et ‘âme' sont par définition incompatibles. En effet, une science est l'étude de faits donnés dans l'expérience et des lois qui les régissent. L'âme, elle, n'a rien à voir avec la science, elle est d'ordre métaphysique et religieux, elle est l'allégorie du surnaturel libre et donc, de l'inexplicable. De plus, longtemps, la psychologie fut définie comme la science des phénomènes intérieurs au sens où elle permet l'exploration d'un monde intime qui renferme nos rêves, nos souvenirs, notre conscience. [...]
[...] Mais, même une fois ces complétions éliminées, comment savoir si l'auteur ne s'est pas trompé, ou n'a pas menti ? Ce qui nous amène à un deuxième point : si une connaissance du passé, même indirecte, est possible, elle demeure personnelle ; subjective car le témoignage l'est, d'une part, mais aussi car l'historien ne donnera vie au passé qu'en se projetant en lui avec ses valeurs et ses préoccupations contemporaines. Il est malheureusement impossible pour quiconque d'être un ‘bon' historien, au sens au Fénelon l'entend : Un bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays. [...]
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