Le bonheur est défini comme un état de satisfaction et contentement atteint lors de la réalisation d'une action ou d'un fait qu'entraîne une difficulté. La récompense de cette difficulté est interprétée comme le bonheur. Or, la satisfaction se comprend en réalisant cette action et en voyant que nous sommes capables de surmonter la difficulté et d'atteindre notre but. Ceci réduit le bonheur à quelque chose d'éphémère dont nous sommes incapables de maintenir tant qu'on ne se met pas en difficulté (...)
[...] Schopenhauer explique comment, dans les lignes d'un poème nous lisons les défaites que subit le héros, les difficultés auxquelles il s'affronte avant d'atteindre son but qui est la finalité de toutes ses péripéties. Néanmoins, l'histoire manque d'intérêt dès le moment où le bonheur est accompli et l'état d'imperturbabilité et plénitude acquis s'enfuit avec la fin du poème. Cet état n'est pas représenté lors de la narration, jamais il nous en fait le tableau (l.11). Dès que le but du héros est atteint, la fin du poème l'est aussi. [...]
[...] Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation : le bonheur Commentaire semi-rédigé sur un extrait de Le monde comme volonté et comme représentation (Livre IV, Paragraphe 58) de Schopenhauer, proposant une définition du bonheur. Texte étudié Tout bonheur est négatif, sans rien de positif ; nulle satisfaction, nul contentement, par suite, ne peut être de durée : au fond ils ne sont que la cessation d'une douleur ou d'une privation, et, pour remplacer ces dernières, ce qui viendra sera infailliblement ou une peine nouvelle, ou bien quelque langueur, une attente sans objet, l'ennui. [...]
[...] Schopenhauer répond à cette problématique dans ce passage de Le Monde comme volonté et comme représentation, où il démontre sa thèse sur la nature du bonheur. Pour Schopenhauer, le bonheur représente quelque chose de négatif qui n'est présent que comme but, mais pas dans le sens d'objet qu'on puisse obtenir. C'est-à-dire, le bonheur est ressenti lorsqu'un sentiment de peine ou de douleur disparaît. Cependant, ceci est momentané et n'est que le reflet de l'ennui dans l'attente de quelque chose d'autre qui sera forcément une nouvelle souffrance à combattre. [...]
[...] Notamment, le but de cette idylle réside dans la recherche d'un bonheur capable de durer dans le temps et qui soit à la portée de l'homme (l.18-19). Cette relation rêvée est un essai de matérialisation du bonheur et se centre sur l'obtention d'un état durable et imperturbable qui ne nous cause aucun mal et dont une fois réussi, nous soyons capables de le maintenir et de ne dépendre de n'importe quelle circonstance pour réussir à le conserver. En revanche, comme nous l'avons déjà expliqué, ce genre idyllique n'est pas vraisemblable du fait qu'il se soutient sur un concept impossible, l'utopie. [...]
[...] Le rôle du poète est de telle sorte qu'il arrive à décrire cette situation, à mener le héros à but et le conduire vers le bonheur. En effet, il doit pouvoir expliquer pourquoi son héros atteint le bonheur et comment est-ce qu'il réussit son but. Il n'y a rien dans le fait qu'il soit heureux ; ce qui est vraiment important est qu'il réussisse à l'être et la façon dont il le parvienne. En outre, si ce héros n'aurait aucune aventure à raconter ni aurait rencontré aucune contrainte dans sa vie pour parvenir au bonheur de sorte que ce bonheur lui soit inné, le personnage ne serait même pas conscient de l'état dans lequel il se trouverait et donc le bonheur ne résiderait pas en lui. [...]
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