Par la suite, il nous confie que l'attirance des deux sexes l'un pour l'autre est dûe au fait que le père possède la volonté ou le caractère tandis que la femme possède l'intellect puis fait allusion à des vérités scientifiques pour appuyer sont analyse : « Ce qui enfin attire si fortement et si exclusivement l'un vers l'autre deux individus de sexe différent, c'est le vouloir-vivre de toute l'espèce, qui par anticipation s'objective d'une façon conforme à ses vues dans un être auquel ces deux individus peuvent donner naissance. Cet être tiendra du père la volonté ou le caractère, de la mère l'intelligence, de tous deux sa constitution corporelle (...)
[...] C'est ainsi que de génération en génération, l'espèce se maintient au mieux ; grâce à l'accroissement de l'intensité du sentiment amoureux : Nous avons vu plus haut que l'intensité du sentiment amoureux croissait avec son individualisation, en montrant comment la constitution physique de deux individus pouvait être telle que, pour rétablir au mieux le type de l'espèce, l'un était le complément parfait et unique de l'autre, et donc le convoitait exclusivement. D'après Schopenhauer, si ma passion d'un individu n'est pas satisfaite, ce même individu peut prendre tous les risque pour la satisfaire. [...]
[...] Dans leur contenu principal, toutes ces œuvres ne sont rien d'autre qu'une description variée, soit brève, soit détaillée, de la passion qui est l'objet de développement. Ajoutons que les peintures les plus réussies, comme Roméo et Juliette, La Nouvelle Héloïse, Werther ont acquis une gloire immortelle. Mais quand La Rochefoucauld pense que l'amour passion est comme les fantômes, que tout le monde en parle, mais que personne ne l'a vu, quand Lichtenberg, dans son essai sur La puissance de l'amour, conteste la réalité et le caractère naturel de cette passion, ils commettent une grande erreur. [...]
[...] Dans cette première partie nous allons voir que Schopenhauer a une vision très particulière mais raisonnée de la passion amoureuse. Pour commencer sont étude, il tente d'illustrer l'importance de la passion amoureuse dans l'humanité. Il avoue rapidement que cette tâche revient rarement aux philosophes, mais plutôt aux poètes et aux écrivains qui selon lui se suffisent à la description : C'est le poète que l'on a coutume de voir préoccupé, avant toute chose, de peindre l'amour sexuel. C'est la règle d'en faire le thème principal de toute œuvre dramatique, qu'elle soit tragique ou comique, romantique ou classique, et cela aux Indes comme en Europe. [...]
[...] En général, nous recherchons l'âge compris entre l'apparition et la fin de la menstruation ; c'est donc aux femmes de dix-huit à vingt-huit ans que nous donnons nettement la préférence. Au delà de cet âge, au contraire, aucune femme ne peut nous attirer : une femme vieille, c'est-à-dire qui a passé l'âge de la menstruation, ne nous inspire que de la répugnance. La santé d'un individu joue donc un rôle primordial dans les considérations générales et cela toujours dans l'optique de la procréation : La seconde considération est celle de la santé : les maladies aigues n'apportent qu'un trouble momentané, mais les maladies chroniques ou les cachexies sont des motifs d'éloignement, car elles se peuvent transmettre a l'enfant. [...]
[...] Tout défaut corporel de l'homme, toute déviation du type peuvent âtre surmontés chez l'enfant par la mère lors de la conception, pourvu qu'elle-même soit irréprochable sous les mêmes rapports, ou mieux qu'il y ait en elle un excès contraire. Le degré de sexualité permet selon Schopenhauer de trouvé celle ou celui qui correspond, ainsi : C'est l'homme le plus viril que recherchera la femme la plus féminine et vice versa, chaque individu recherchant celui qui correspond à son degré de sexualité. Il affirme aussi que les qualités psychiques se compensent entre l'homme et la femme ; c'est ainsi que l'on conserve un type à travers les générations. [...]
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