L'idée humienne selon laquelle la causalité est affaire de conjonction constante (lorsqu'un événement du type de la cause apparaît, un événement du type de l'effet s'ensuit toujours). Étant donné que l'indéterminisme rend cette thèse intenable, la position de retrait utilise alors le concept de conjonction comparativement fréquente (lorsqu'un événement du type de la cause apparaît, un événement du type de l'effet s'ensuit plus fréquemment que lorsqu'aucun événement du type de la cause n'apparaît) (...)
[...] Le trou noir de la causalité Jonathan Schaffer (dans Philosophie 89, 2006) Introduction : "La causalité est le trou noir au centre de notre univers. Elle est aussi centrale que mystérieuse." David Hume : La causalité comme principe psychologique fondamental " David Hume parlait de notre concept de causalité comme de l'un des trois principes d'association fondamentaux (avec la ressemblance et la contiguïté), principes qui sont pour nous le ciment de l'univers " Plan du texte paragraphe I : deux théories majeures de la causalité, en termes de probabilité et en termes de processus. [...]
[...] "Notre raisonnement nous a ramenés à notre point de départ." La causalité représente une aporie pour la philosophie : aucune théorie de la causalité ne s'accorde avec l'ensemble de nos jugements causaux intuitifs. "des siècles d'efforts philosophiques pour comprendre la causalité n'ont pour l'instant pas été courronnés de succès." "La causalité est le "je ne sais quoi" qui lie tout ce que nous savons. [ ] Notre système conceptuel tout entier gravite autour d'elle. Un mystère gît en elle. Il ne suffit pas de le dire. C'est pourtant tout ce que je peux dire." 15 voir G.E.M. Anscombe, "Causality and Determination", dans E. [...]
[...] L'idée de la cause négligeable semble, elle aussi, mal fondée . Cette thèse (qui stipule que les non-causes méconnectées à certains événements par un processus sont, en fait, bel et bien des causes de cet événement, mais des causes négligeables) admet au fond que tout cause tout 14, et anéantit donc le concept de causalité. "Tout ce qui reste est une distinction superficielle entre ce que nous remarquons et ce que nous négligeons." 13 voir Hector-Neri Castaneda. "plus précisément : virtuellement tout ce qui a lieu dans le cône entier de lumière qui contient le passé d'un événement donné, compte comme cause de cet événement." 14 VI / Pouvons-nous éclaircir la notion de causalité ? [...]
[...] Exemple : Revenons à la situation des deux tireurs embusqués, où le premier devançait le deuxième et tuait la victime (voir parapraphe II). Imaginons maintenant un passant, à proximité de la victime quelques instants avant qu'elle ne soit tuée par la balle. "Il est évident [ ] que le passant [ ] n'est pas une cause de la mort de la victime. [ ] Pourtant [ ] le passant [ ] exerce une influence sur l'effet. Il est virtuellement certain qu'il y aura d'innombrables photons et autres particules microscopiques émises par le passant et absorbées par la victime. [...]
[...] Doiton pour autant postuler l'inexistance de la causalité en tant que phénomène ? "S'il est vrai que les lois scientifiques ne dont aucune mention de la notion de cause, il est vrai également qu'elles ne font mention de rien d'autre que d'entités mathématiques. Les lois sont simplement des équations. Faut-il en conclure, avec Pythagore, que seuls les nombres existent ? [ ] Plus judicieuse est l'idée que, dans la mesure où une entité contingente quelconque existe, il faut qu'elle soit, en dernière instance, réductible à la structure des propriétés et relations que les équations projettent." 2 d ) Conclusion : Les arguments contre le primitivisme nous mènent jusqu'à l'éliminativisme. [...]
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