Savoir et pouvoir ne semblent pas être capable de s'ignorer : dans l'histoire, remarquons que quelle que soit la relation entretenue par les deux, le pouvoir, de quelque nature qu'il soit, n'a pas pu rester indifférent à la question du savoir et a dû adopter, vis-à-vis de celui-ci, une attitude répondant le mieux possible à la réalisation de ses ambitions et objectifs. Ainsi, et cela dans l'optique de la recherche et de la constitution d'un savoir toujours plus complet, il convient de s'interroger sur le lien qui doit être établi entre le pouvoir et le savoir (...)
[...] Il est tout aussi désolant de voir à quel point la recherche en France est délaissée, laissant par là s'échapper des améliorations possibles du savoir. Savoir et pouvoir sont donc intimement liés. Cependant, il semblerait que le pouvoir soit plus dépendant du savoir que le savoir du pouvoir. Le pouvoir, en partie institué par la détention d'un savoir, se doit en même temps de la diffuser et d'encourager son amélioration. Cette diffusion du savoir par le pouvoir est une des conditions d'existence de la démocratie, et surtout, de la République. [...]
[...] Un pouvoir restrictif appliqué au savoir est un frein au développement de la connaissance. La volonté des Etat de maintenir leur pouvoir en place se manifeste à travers l'endoctrinement et la propagande parfois utilisés sur les populations. Le contrôle du savoir peut devenir un danger pour la démocratie et les libertés. Imaginons un Etat qui utiliserait les moyens de communication mis à sa disposition pour contrôler le savoir et l'information qui doivent être distribués. Un tel pas n'est pas difficile à franchir dans un pays où les moyens de communication ont des dirigeants proches des hommes au pouvoir. [...]
[...] De plus, nous avons montré que le pouvoir ne devait pas avoir un rôle restrictif à jouer sur le savoir car cela représentait une menace pour la société et le développement de la connaissance. Interrogeons- nous maintenant sur la nature du lien qui doit exister entre le savoir et le pouvoir pour que le savoir puisse se développer sans menace la cohésion de la société. Afin de définir le lien qui doit exister entre le pouvoir et le savoir, il convient de se rapporter encore une fois à Condorcet et à ses Mémoires sur l'instruction publique. [...]
[...] La connaissance de la langue latine offre à Descartes le pouvoir de sélectionner ses lecteurs. Le déséquilibre des connaissances entre deux parties est donc la source d'un pouvoir de l'une sur l'autre. Voyons à présent comment ce déséquilibre des savoirs est à la source de certains pouvoirs qui exercent le leur en profitant de leur position dominante de détenteur d'un savoir que la population n'a pas. Pour cela, rapportons nous au roman de Lois Lowry, Le passeur, dans lequel, tout un peuple vit dans l'ignorance de son passé et de ses origines. [...]
[...] Non, cela veut dire que le public doit pouvoir avoir accès au savoir sans qu'un pouvoir ne l'en empêche, c'est à dire que le savoir doit être mis à disposition de quiconque souhaitant le consulter dans le respect de l'auteur de la découverte et bien sûr sans que son utilisation ne soit liée à l'exercice d'un pouvoir autre. Il convient aussi de souligner l'important de médias libres de tout pouvoir dans la diffusion des savoirs. L'indépendance des médias garantit la diffusion non censurée du savoir. Enfin, le pouvoir se doit d'être à l'origine de la recherche, de laquelle pourra émaner l'amélioration des savoirs. [...]
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