Quelle serait alors la solution pour savoir si cette image est vraie et complète, ou incomplète voire fausse, et alors, comment accéder à cet aspect obscur du « Moi » ? (...)
[...] Je ne connais pas tout de moi. En effet, ma conscience ne me révèle pas entièrement ce que je suis et a tendance à produire des illusions sur ce que je suis. Mais si la conscience est source d'illusion, elle est aussi la condition de la connaissance de soi. Ainsi, comme Socrate qui enseignait je sais que je ne sais rien nous pouvons commencer à nous connaître nous-mêmes en prenant conscience que nous ignorons certaines choses à propos de nous-mêmes. [...]
[...] Avoir conscience de quelque chose chose, c'est comme y penser . L'homme se définit par sa conscience et n'existe que dans la mesure où il est conscient de son existence en tant qu'être pensant, en tant que moi qui pense. Ainsi selon Descartes, l'essence de l'homme c'est sa conscience, synonyme de pensée qui est donc une connaissance immédiate de soi-même. De plus, Descartes montre que la conscience est réflexive c'est à dire qu'elle peut avoir pour objet elle même. La conscience réflexive est la conscience d'avoir conscience de quelque chose, donc la conscience de nos pensées, de ce qui se passe en nous. [...]
[...] Il est donc parfois nécessaire de reconquérir le Ca de notre être afin de faire ressurgir les événements refoulés avant qu'ils ressurgissent et provoquent des effets non voulus. Ceci explique la pensée de Freud La où est le Ca, le moi doit advenir Freud a exposé ses idées dans Introduction à la psychanalyse. La psychanalyse est en effet une façon d'étendre la conscience de soi selon les théories freudiennes. Prenons un cas pratique, le cas d'Anna O. Le cas d'Anna O est indissociable de l'histoire de la psychanalyse car il est le premier cas jamais publié d'une jeune femme hystérique, soignée grâce à cette science naissante. [...]
[...] Puis-je tout savoir de moi-même ? L'homme se demande souvent Qui suis-je ? et parvient peu à peu, tout au long de son existence, à reconstituer le puzzle de sa personnalité. Mais lorsqu'il arrive au terme de sa vie, a-t'il pour autant élucidé le mystère de son Moi ? En effet, est-ce que je suis ce que j'ai conscience d'être, ce que je crois apercevoir de ma nature ou bien existe-t-il une autre partie obscure qui m'empêche de percevoir mon essence véritable ? [...]
[...] Freud remarque en effet que tout notre vie ne se limite pas à la conscience et qu'il se produit dans notre comportement des phénomènes qu'aucune décision de la volonté consciente ne peut expliquer : rêves, actes manqués, lapsus ou encore phénomènes compulsionnels. Freud voit dans ces phénomènes l'expression déguisée de désirs refoulés par l'influence sur notre psychisme des interdits sociaux et familiaux qui nous ont été inculqués dans notre prime enfance, celle dont nous ne nous souvenons pas. La conscience perd alors tout privilège; elle n'est plus que la surface du psychisme. Elle nous trompe sur nous-mêmes. [...]
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