« Croire », c'est tenir pour vraie une proposition dont on ne détient pas la preuve définitive, qui nous semble vraie, adhérer sans pouvoir le justifier pleinement, la croyance appartient au domaine de l'opinion. Le deuxième terme de ce sujet, « savoir », est un verbe exprimant une certitude, il signifie avoir la connaissance complète ou pouvoir affirmer l'existence de quelque chose. Aussi, Socrate se demandait dans le Gorgias si savoir et croire « sont la même chose » ou si ces deux notions « sont bien distinctes », en effet, ces deux notions semblent totalement opposées, croire étant basée sur le domaine de l'incertain, sur l'expression d'une adhésion subjective à une thèse et peut s'avérer erroné alors que savoir relève de la certitude, de l'objectivité, de la vérité.
Cependant n'ont-elles finalement pas une relation assez étroite ? Ne faut-il pas croire afin de savoir ? La connaissance n'est-elle pas conditionnée par la croyance ? Savoir croire, est-ce nécessaire pour accéder au savoir ? En d'autres termes, faut-il exclure le doute pour accéder à la vérité ?
[...] En effet, la croyance est nécessaire, pour accéder au savoir, il faut savoir croire. La croyance est nécessaire pour faire avancer la science par exemple et donc accéder à la vérité. On pourra penser notamment au principe du raisonnement scientifique : pour pouvoir vérifier qu'une hypothèse est juste, il faut nécessairement l'admettre dans un premier temps, il faut donc pour bâtir toute thèse, envisager une hypothèse au préalable. Même si cette hypothèse peut s'avérer être fausse, même si la croyance de quelqu'un peut s'avérer être fausse, elle profite toujours à la masse. [...]
[...] Cela est impossible, peut- être alors que pour accéder au savoir, il faut faire l'hypothèse inverse, c'est-à-dire : peut-être faut-il douter de tout ? On finit par croire n'importe quoi et donc s'éloigner du savoir : contradiction. Peut-être faut-il alors douter de tout ? L'hypothèse serait donc que pour approcher la vérité, il faudrait douter de tout. En effet, le doute permet de limiter l'erreur, si l'on doute constamment, il y a bien un moment où l'on finira par atteindre la vérité. [...]
[...] Cela est quelque peu dangereux, il est nécessaire que l'exclusion du doute soit temporaire car sinon on arrive dans le postulat, dans la confiance aveugle en une thèse et cela peut s'avérer très dangereux et donc éloigner du savoir, ainsi, l'exclusion du doute peut éloigner du savoir, savoir croire peut donc être dangereux si cela n'est pas bien utilisé. En effet, si l'on se met à tout croire, on devient progressivement naïf, on n'exerce plus son libre arbitre et on n'est plus acteur de ses choix mais on devient alors spectateur. Tout ceci peut donc s'avérer dangereux. [...]
[...] Aussi, Socrate se demandait dans le Gorgias si savoir et croire sont la même chose ou si ces deux notions sont bien distinctes en effet, ces deux notions semblent totalement opposées, croire étant basé sur le domaine de l'incertain, sur l'expression d'une adhésion subjective à une thèse et peut s'avérer erroné alors que savoir relève de la certitude, de l'objectivité, de la vérité. Cependant n'ont- elles finalement pas une relation assez étroite ? Ne faut-il pas croire afin de savoir ? La connaissance n'est-elle pas conditionnée par la croyance ? Savoir croire, est-ce nécessaire pour accéder au savoir ? [...]
[...] Pour avancer dans sa réflexion, il est important de savoir croire, il faut savoir admettre, poser une hypothèse pour ne pas entrer dans une spirale infinie de remise en question inutile sans bien sûr pour autant tomber dans une adhésion systématique nuisible elle aussi à l'accession au savoir. [...]
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