L'imagination, les rêves enchanteurs et les contes, bousculés, abusés par la réalité que nous révèlent les sciences. C'est un confort que se réfugier dans l'apparence utopique des choses. Et pourtant, la philosophie est en quête. Elle ne soutient pas l'apatê mais veut, par amour de la sagesse sortir l'homme de l'insouciance, de la naïveté et de la faiblesse d'esprit qui serait un danger. Elle met la lumière sur les démesures, chez les égarés, les vulnérables et leur soumet alors la connaissance comme maîtrise ou pouvoir intellectuel sur le monde. Nombreux sont ceux qui se sont intéressés à la nature du savoir, ses conditions d'existence, ses pouvoirs et ses limites.
Michel Foucault, lui, définit le savoir comme ayant pour fonction principale de déstabiliser et de heurter les états-d'âmes. Cette position radicale sur le savoir impose une réflexion sur ses fondements et ses différents aspects. Selon l'esprit philosophique cherchons la crédibilité, le principe qui permet un tel jugement : « le savoir n'est pas fait pour consoler : il déçoit, inquiète, incise, blesse ». Le savoir est-il nécessairement négatif en lui-même, dans a visée, dans ses effets ? Ou bien, est-ce une possibilité que d'exprimer l'unique moyen dont use le savoir afin, non pas de soutenir l'homme dans le confort illusoire des passions mais de réfuter l'immédiateté de la croyance aveugle ?
[...] Savoir, c'est savoir ce qu'on ne sait pas »(Pascal). Il s'agit d'un aspect de l'angoisse que provoque le savoir, hormis l'agacement de ceux qui croient savoir et ceux qui veulent préserver leur belle insouciance, c'est le fait de savoir son ignorance. Le savoir des grandes âmes de la connaissance est ignorance, même partielle. La science, complémentaire du savoir ne peut pas tout démontrer. Une discipline de la philosophie se nomme métaphysique ; science qui étudie ce qui se trouve au-delà de la physique, ce qui n'est plus à la portée de la raison humaine. [...]
[...] La croyance en elle-même implique la confiance, elle est du domaine de l'incertain plus ou moins profond, ce qu'on a pas vu et que l'on pense, suppose, admet comme vrai par logique (les prévisions météorologiques, les informations diffusées, notre date de naissance ) ou par spéculation (existence de Dieu, résurrection, autres formes de vie lointaines, rumeurs). On croit ce qui nous plaît de croire, ce qui semble vrai, ce qui nous arrange. Les téméraires croient qu'ils savent, les sages savent qu'ils croient »Jean Rostand. Et c'est pour cette raison que le vrai savoir déplaît. Dans le Gorgias de Platon, Socrate dénonce les sophistes comme étant de faux prétendants de la philosophie. Dans le premier dialogue, le savoir et la croyance se distinguent. (449a- 461b). [...]
[...] Tout au long des chapitres, il sait mieux, il sait plus et n'en est pas plus heureux, ce qui pourtant (le bonheur) est la fin ultime de la philosophie du XVIIIe siècle. Au contraire, il représente l'image qu'exprime la citation de Michel Foucault. Au final, il devient sage parce qu'il sait une dernière chose ; il faut se détacher des dogmes et autres fléaux qui atteignent l'intellect, mais, mieux vaut cultiver son jardin L'immédiateté ici encore, grâce au savoir est dépassée. Mieux vaut un vrai monde dans toute l'ignominie qu'un monde vicieux et trompeur car l'expérience mêlée au savoir permet la sagesse. La sagesse à l'image de Candide rend enfin heureux. [...]
[...] Le savoir, prenant un rôle négatif repousse, rebute. Socrate s'y risque et s'y pique Son savoir est questionnant et réfutateur. Il choque les consciences, il fâche et fait peur. Sans prétention aucune de savoir, il cherche à penser l'impensable, le contraire de la doxa, la déduction au lieu de l'induction, ce qui est dit faux par nature, ce que l'on affirme sans connaître le sens précis, ce qui est laisse dans l'ordre de la métaphysique. La philosophie qui se dit du médiat est la position paradoxale. [...]
[...] Cette position radicale sur le savoir impose une réflexion sur ses fondements et ses différents aspects. Selon l'esprit philosophique cherchons la crédibilité, le principe qui permet un tel jugement : le savoir n'est pas fait pour consoler : il déçoit, inquiète, incise, blesse Le savoir est-il nécessairement négatif en lui-même, dans a visée, dans ses effets ? Ou bien, est-ce une possibilité que d'exprimer l'unique moyen dont use le savoir afin, non pas de soutenir l'homme dans le confort illusoire des passions mais de réfuter l'immédiateté de la croyance aveugle ? [...]
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