Un désir est la nostalgie de l'éloignement d'un idéal qui devient un manque à combler. Donc l'homme qui veut satisfaire un désir d'une chose veut soulager la souffrance que lui procure le manque de cette chose. Il est dans l'essence de l'homme de désirer, car l'homme n'étant ni un animal voué à ses instincts, ni un être parfait et complet, il cherche naturellement à combler ses défauts et ses faiblesses. Ainsi, le désir est une puissance qui nous constitue, car c'est lui qui nous pousse à agir dans le but de combler un manque. Ce manque, lorsqu'il ne s'agit pas de besoins naturels, l'homme se le crée lui-même en imaginant un idéal qui serait meilleur que sa situation présente. Donc le désir en lui-même n'a de borne que l'imagination et peut être mauvais pour l'homme même si sa satisfaction le délivre d'une souffrance. Malgré son étymologie, le bonheur est souvent conçu comme un état de bien-être et de plénitude durable vers lequel tout homme aspire dans sa vie. Pour Kant, le bonheur est un état de satisfaction complète de ses désirs, un état de plénitude où l'homme ne manquerait de rien.
[...] Or le bonheur de chacun en société, si le bonheur est possible, ne peut être atteint que si chaque homme a les conditions fondamentales pour aspirer à un bien-être, c'est à dire des échanges justes et équitables. Donc la lucidité de l'homme par rapport à ce qui est souhaitable de faire pour lui et pour les autres ainsi que le fait de pouvoir faire des échanges justes en utilisant sa raison est en soi un bonheur. Plus largement, le bonheur peut résider dans toute activité générant du plaisir sans conséquences néfastes pour lui ou pour autrui. [...]
[...] Donc l'homme peut désirer des choses qu'il juge comme étant bon alors qu'elles ne sont pas souhaitables pour lui à long terme (alcool, tabac). Ainsi, satisfaire un désir n'est pas toujours un acte raisonnable et souhaitable et peut contrarier le bonheur dans le sens où les conséquences fâcheuses de la satisfaction d'un désir l'emportent sur le plaisir procuré et auquel cas l'insatisfaction débouche sur un nouveau manque et donc à un autre désir. Or le désir est une souffrance tant que ce qui est désiré n'est pas obtenu, donc pour espérer atteindre un bonheur, il faut d'une part qu'il y ait une quantité finie de désirs et d'autre part que ces désirs soient atteignables. [...]
[...] Grâce à l'usage de sa raison, l'homme dispose des capacités à mener une activité rationnelle. Comme l'action vertueuse dépend de la raison et de la volonté de l'homme, elle est un bonheur et s'accompagne du plaisir d'avoir fait son devoir. Mais son propre bonheur ne doit pas être la cause et le but de la conduite vertueuse, auquel cas la conduite perd toute sa valeur morale puisqu'une action morale doit être désintéressée. Donc il est possible que par la vertu, on sacrifie ses intérêts et aussi son bonheur. [...]
[...] Donc le fait d'avoir une raison qui nous permet de nous libérer d'un manque d'une chose qui n'est pas atteignable est en soi un bonheur. Mais si on considère le bonheur comme la satisfaction complète de tous ses désirs raisonnés qui sont souhaitables pour l'homme, il faut alors pour un homme qui aspire au bonheur dans le moment présent qu'il sache tout ce dont il désire. Or l'homme essaie de se construire une image du bonheur à partir des expériences qu'il a vécues et qui lui ont fait rendre compte de ce qui lui est bon ou mauvais. [...]
[...] Satisfaire tous ses désirs, est-ce la clé du bonheur ? Un désir est la nostalgie de l'éloignement d'un idéal qui devient un manque à combler. Donc l'homme qui veut satisfaire un désir d'une chose veut soulager la souffrance que lui procure le manque de cette chose. Il est dans l'essence de l'homme de désirer, car l'homme n'étant ni un animal voué à ses instincts, ni un être parfait et complet, il cherche naturellement à combler ses défauts et ses faiblesses. [...]
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