Sartre oppose deux doctrines (« La doctrine que je vous présente est justement à l'opposé du quiétisme »), c'est-à-dire deux ensembles de principes qui traduisent une certaine conception de l'existence humaine, de la société et qui s'accompagnent généralement, pour le domaine envisagé, de la formulation de règles de conduite (de prescriptions). Autrement dit, une doctrine formule un discours sur la réalité (humaine ou sociale), dit ce qu'elle est (ontologie) et propose des règles de conduite (une morale) en accord avec ce qui a été dit de l'être, de ce qui est.
Il va donc s'agir pour nous de mettre au jour les caractères essentiels de ces deux doctrines (...)
[...] Il se l'est infligés en pensant à plusieurs et s'est préparé psychologiquement et moralement à ne pas céder à la violence. 3-cette violence est l'occasion pour lui de mettre en avant le fait que c'est un être de liberté : il trouve dans cette raison une force pour résister à la torture. Or, s'il veut ainsi se mettre en avant comme être de liberté, c'est parce qu'il se souvient de ses compagnons : ceux-là sont bien sûr absent physiquement, mais ils continuent d'être là, dans les pensées du prisonnier. C'est une telle présence qui lui donne la force de résister. [...]
[...] Elle n'est pas non plus la manifestation ou la réalisation d'une potentialité qui existait préalablement en l'homme. En effet, il faut rappeler que, pour Sartre, l'existence précède l'essence, qu'exister pour l'homme n'est donc pas la manifestation de quelques caractères essentiels qu'il aurait à actualiser ou à concrétiser. Exister, c'est être jeter dans le monde et avoir à être, à partir de rien. C'est pourquoi l'action prend une telle importance : elle devient ce par quoi l'homme non seulement se réalise, se construit mais, mieux encore, s'invente, se crée. [...]
[...] Sartre identifie le fait d'être homme au fait d'agir. Autrement dit, la réalité de l'homme se trouve dans l'action. Il va donc s'agir d'interroger le concept d'action, afin de comprendre l'idée que Sartre se fait de la réalité humaine On remarquera alors le lien qui unit ce concept à ceux de projet et d'engagement. En effet, Sartre affirme clairement que l'être de l'homme, ce qui fait sa réalité, c'est qu'il n'est rien d'autre que son projet rien d'autre que l'ensemble de ses actes rien d'autre que sa vie Cela signifie donc que vivre, pour l'homme, c'est exister (ex sistere, sortir de soi pour se positionner dans le monde). [...]
[...] Celles-ci conditionnent les manières d'être de l'individu, en créant en lui des habitus qui le marquent socialement. Nous sommes donc ici aux antipodes de l'individu tel que Sartre le conçoit, c'est-à-dire comme projet néant ayant à être, à se projeter, à s'engager dans le monde de façon absolument libre. Bourdieu ajoute par ailleurs que ces manières d'être, qui figent notre appartenance à un groupe sociale donné, ont tendance à se perpétuer, par un processus dit de reproduction sociale Il considère d'ailleurs l'école (sujet d'actualité comme un milieu qui, au lieu d'aider à l'émancipation de l'individu, favorise cette reproduction sociale et, par conséquent, l'enfermement de l'individu dans un horizon social préétabli. [...]
[...] Sartre, L'existentialisme est un humanisme, Conférence, 29/10/1945, p CORRIGE TEXTE DE SARTRE I. Analyse du texte III. A faire au brouillon et à rédiger ensuite– convoquer ses connaissances en même temps que l'on fait l'analyse linéaire du texte, ou bien pour les utiliser à mesure de l'analyse, auquel cas on ne fera pas, dans une deuxième grande partie, d'examen critique du texte et de la thèse défendue, ou bien pour en faire précisément le contenu de cette deuxième partie. Dans ce cas il est opportun d'indiquer brièvement, au cours de l'analyse, que tel ou tel point pose question ce qui sous- entend qu'il sera approfondi. [...]
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