Un sanctuaire est un lieu sacré, avec un espace public bien délimité. A l'intérieur de l'enceinte sacrée, on trouve un ensemble de constructions mêlées : des autels, des temples, des portiques - pour accueillir les pèlerins-, des statues, des trépieds, des ex-voto, des trésors... autant d'offrandes pour les dieux. Au sanctuaire, sont souvent annexés un théâtre, un stade, des hôtels pour les pèlerins, des habitations pour les prêtres ... Le sanctuaire est parcouru par la voie sacrée, jalonnée d'offrandes diverses, elle sert aussi aux processions qui conduisent aux autels sur lesquels ont lieu les sacrifices.
Le sanctuaire panhellénique de Delphes, en Phocide, a eu un prodigieux rayonnement dans le monde antique, comme en témoignent les monuments qu'y accumulèrent les habitants du monde grec.
[...] Des statues, des trépieds, des piliers nous ont été dévoilés. Nous pouvons cité les ex-voto des Argiens : les Epigones marquant leur victoire sur les spartiates en 456 et les Sept contre Thèbes et le char d'Amphiaraos après leur victoire de Thyréa en 424 ; ou bien encore la base des Tarentins. Les citoyens de Delphes, enrichis par les présents des princes étrangers et l'exploitation des pèlerins qui affluaient pour consulter l'oracle, tirant grand avantage des sacrifices, étaient naturellement très favorables au régime qui leur assurait une vie aisée. [...]
[...] Il traça les limites de son sanctuaire, qui devait devenir par la suite l'un des lieux sacrés les plus importants de la Grèce. Selon la tradition, la région appartenait à la déesse Gé, qui avait le don de prophétiser. Son sanctuaire était gardé par le serpent Python que dut tuer Apollon pour prendre la place de Gé, d'où le surnom de Pythios attribué au dieu et de Pythia attribué à la prêtresse de l'oracle. Après cela, Apollon se rendit à Tempé pour laver la souillure de son crime. [...]
[...] Ont été ainsi mis au jour deux sanctuaires, celui d'Apollon et celui d'Athéna, ainsi que la fontaine Castalie, le gymnase, et le stade inscriptions permettent de restituer l'histoire du sanctuaire d'Apollon, des origines (VIIIe siècle avant J.-C.) jusqu'à son abandon (VIe siècle après J.-C.). Delphes est un sanctuaire panhellénique, mais qu'est-ce qui le caractérise parmi les autres sanctuaires de la Grèce antique ? La renommée de Delphes a-t-elle été à l'origine de son déclin ? Nous verrons en un premier temps les caractéristiques du sanctuaire de Delphes. Dans un second temps, nous étudierons la place de Delphes dans le monde grec antique. Enfin, nous verrons l'organisation des jeux Delphiques. I. LE SANCTUAIRE DE DELPHES A. [...]
[...] Il reste peu d'éléments de la scène. L'orchestra, de 18,5 m de diamètre, est dallée et entourée d'un canal de pierre destiné à évacuer les eaux de pluie. La cavea comprend 25 rangées de gradins pouvant accueillir spectateurs. Le sanctuaire de Delphes est caractérisé par sa notoriété et par ses richesses dues à l'importance de la pythie. Il est considéré comme un sanctuaire panhellénique mais les relations avec l'Egypte, par exemple, nous permettent d'agrandir cet espace d'influence. L'archéologie, les trésors, les archives des états consultant l'oracle et celles du temple d'Apollon nous délivre des informations importantes sur la vie du sanctuaire de Delphes. [...]
[...] Delphes était l'un des sanctuaires panhelléniques qui entretenaient le sentiment d'une nationalité grecque. L'incendie de 548 qui détruisit le sanctuaire fut un événement capital et une très bonne illustration de cette unité grecque autour du sanctuaire de Delphes. Les amphictyons décidèrent la reconstruction du temple d'Apollon. Les Delphiens payèrent un quart de la dépense, les autres Hellènes le reste; ils réunirent 300 talents. Les Alcméonides alors exilés d'Athènes se présentèrent pour se charger de l'entreprise et y unirent beaucoup du leur. [...]
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