Sait Thomas d'Aquin est un philosophe théologien du XIIIe siècle, consacré pour avoir pensé une œuvre monumentale qui a su allier la théologie classique telle qu'elle était enseignée depuis Saint Augustin et Lombard, à la philosophie helléniste sublimée par les philosophes arabes et juifs. Sa prouesse intellectuelle a été de faire coexister la foi et la raison dans un ensemble systématisé et harmonieux au sein duquel la raison vient à l'appui des vérités fondamentales de l'Eglise chrétienne.
Saint Thomas laissera des écrits qui très tôt seront enseignés aux étudiants en théologie d'une part et seront reconnus comme textes fondamentaux de la doctrine chrétienne par de nombreuses encycliques durant plusieurs siècles après sa mort. La profusion de commentaire et de thèses traitant de la pensée thomiste montre la grande intelligence de la matière contenue dans les Traités théologiques du « Saint Docteur ».
De plus, les principes qui seront développés par Saint Thomas entraîneront pendant plusieurs siècles la production d'une abondante littérature philosophique et politique. L'œuvre de Saint Thomas est d'autant plus considérable si on garde à l'esprit qu'il n'a vécu que 49 ans. Saint Thomas va être celui qui achèvera la construction d'un système complet dans lequel toutes les vérités du christianisme allaient trouver leur place grâce au développement de principes cohérents entre eux, et à ce qu'il jugera vrai chez Aristote tout en opposera à cette pensée ce que les partisans d'Averroës avaient ignoré des saintes Écritures.
La nécessité du travail de réaffirmation de l'idéologie chrétienne se met en place dans une France en plein essor sur le plan des idées. L'université se développe et laisse les écoles monastiques dans une forme de conservatisme féodal. Dans cette période où se produit une forte mobilité et de renouveau économique, social et intellectuel, qui voit affluer vers Paris des esprits éclairés venus du monde entier, les ordres religieux vont se centraliser à Paris pour faciliter cette évolution.
[...] Les spécialistes s'accordent à dire que l'essentiel des commentaires d'Aristote réalisés par Saint Thomas coïncide temporellement avec la période de la crise Aristotélicienne qui faisait rage à Paris à partir de 1255. Nous retiendrons parmi les commentaires réalisés par Saint Thomas ceux réalisés dans la première partie de sa carrière et ceux situés historiquement dans la deuxième moitié de sa carrière, à savoir entre la fin de son séjour en Italie et son deuxième séjour à Paris. La liste exhaustive de ses écrits authentiques est difficile à établir, mais nous pouvons citer quelques titres dans plusieurs catégories pour se faire une idée de l'ampleur de son travail. [...]
[...] I-VI, Paris 1269 à 1272) & (Lib. VII- XII, Italie 1272 à 1273) - Quaestiones disputatae (De veritate, 1256-1259, M ; (De potentia, 1259-1263, M ; 1256-1259, ( De spiritualibus creaturis Janvier (De anima, 1269-1270, (De unione Verbi incarnati Sept-Nov), (De malo, 1263-1268, (De virtutibus, 1270-1272, M ; 1269-1272, G). Au-delà de ses commentaires, de ses opuscules philosophiques et des questions débattues, l'œuvre de Saint Thomas contient des traités de théologie dont les deux traités majeurs sont la Somme Contre les Gentils et la Somme Théologique. [...]
[...] L'université se développe et laisse les écoles monastiques dans une forme de conservatisme féodal. Dans cette période où se produit une forte mobilité et de renouveau économique, social et intellectuel, qui voit affluer vers Paris des esprits éclairés venus du monde entier, les ordres religieux vont se centraliser à Paris pour faciliter cette évolution. L'avènement du système d'Aristote grâce aux traductions du Grec qui furent réalisées par Averroës ou Avicenne sera une des principales sources de ce renouveau de la pensée. [...]
[...] Albert le Grand dira du travail de Saint Thomas qu'il consistait en une lecture objective des œuvres du philosophe. Au XIIIe siècle, le commentaire est le genre littéraire dominant, et Saint Thomas, par cette pratique va donc tenter d'extraire des textes d'Aristote des témoignages d'une vérité qu'il voudra définitive sur les origines de l'univers. Sa méthode de commentaire va se différencier de celle d'Albert le Grand par le recours à une exégèse morcellaire Contrairement à son maître, Saint Thomas ne va pas commenter Aristote de manière paraphrastique, mais s'engager dans une interprétation mot à mot pour rechercher l'essence du texte et l'intention de l'auteur. [...]
[...] Au-delà, de cette approche systémique, le Thomisme est une philosophie à part entière qui s'est construite sur les bases de la scolastique, en enrichissant les théories péripatéticiennes d'une métaphysique profondément orientée vers Dieu. La consécration de la scolastique La scolastique est une langue d'école qui se construit dans le contexte latin médiéval. Il était réputé pour faire valoir l'utilité sur la beauté ou encore l'instruction efficace sur l'échange des émotions. Elle va s'atteler à dégager le sens profond des mots et à établir un langage formel. [...]
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