Philosophie, Pascal, Kant, vanité, vérité, Saint-Augustin, reconnaissance, fait, universalité, doute, absence de doute, argument, impersuadé, liberté, système kantien, penseurs, histoire de la philosophie, méthodologie, soif de reconnaissance, actes, évêque d'Hippone, soif de gloire
Saint Augustin aussi bien que Pascal sont des penseurs de la vanité, et nous voudrions ici poser, voire éventuellement résoudre - positivement ou négativement -, le problème de la vanité comme soif de gloire. La question qui pourrait ressaisir ce dernier serait peut-être la suivante : tous nos actes sont-ils mus, de manière plus ou moins implicite, par la vanité entendue comme désir d'être positivement reconnu par autrui, ou bien n'est-ce pas le cas ?
[...] HEINRICH, Nathalie, « `'Quelle vanité que la peinture'' », in Actes de la Recherche en Sciences Sociales, Année 1979, n°28, pp. 77-78. HUME, David, Traité de la nature humaine I. L'entendement, trad. P. Saltel et P. [...]
[...] Saint-Augustin, Pascal, et le problème de la vanité comme soif de gloire : de l'irrésolu à l'irrésolvable - Approches interne et externe « Vanitas vanitatum dixit Ecclesiastes vanitas vanitatum omnia vanitas quid habet amplius homo de universo labore suo quod laborat sub sole. » Ecclésiaste, 2-3. Plan : Introduction Approche interne. De l'acception formelle et des applications substantielles de la vanité. Saint-Augustin : vanitas et veritas Pascal : vanité et « vérité essentielle » De la vanité comme soif de gloire : la position du fait, et son universalité Saint-Augustin et la troisième concupiscence : l'ambition du siècle Pascal et « la qualité la plus ineffaçable du cœur de l'homme » De l'absence de doute au doute : la subreptice mise en question de la portée universelle du fait antéposé. [...]
[...] Pascal et « la qualité la plus ineffaçable du cœur de l'homme » La pensée pascalienne de la vanité comme soif de gloire est, là encore, largement influencée par celle de saint-Augustin ; elle admet néanmoins des particularités, qu'il nous incombera de relever. L'on peut d'ores et déjà noter que le projet de Pascal est résolument apologétique, là où celui de saint-Augustin n'était pas, comme nous l'avons rappelé, qu'apologétique. Commençons donc par les points communs : « La plus grande bassesse de l'homme, relate Pascal, est la recherche de la gloire, mais c'est cela même qui est la plus grande marque de son excellence ; car, quelque possession qu'il ait sur la terre, quelque santé et commodité essentielle qu'il ait, il n'est pas satisfait, s'il n'est dans l'estime des hommes. [...]
[...] Ainsi avons-nous donc tenté de mettre en évidence la position, par saint-Augustin et Pascal, d'un fait universellement partagé : la vanité comme soif d'être reconnu, tout en nous attardant sur l'élucidation des différences philosophiques entourant la position de ce même fait. De ce point de vue, nous serions donc des animaux aussi bien politiques, rationnels et métaphysiques, que des animaux vaniteux. Cependant, comme cela a déjà commencé à apparaître pour saint-Augustin et comme cela apparaîtra très nettement chez Pascal, la position de ce fait ne va pas sans doute ; autrement dit, pour l'un comme pour l'autre, l'absence de doute quant à l'universalité du fait de la vanité (comme soif de gloire) n'exclut pas . [...]
[...] Mais cela suppose que cette démarche soit philosophiquement légitime : c'est là un nouveau problème, afférent à l'histoire même de la philosophie ou à la méthode qui peut ou doit être la sienne, et qu'il nous faut donc traiter à titre de préambule. Approche externe Préambule méthodologique Dans la Kritik der reinen Vernunft, Kant déclare : Je remarque seulement qu'il n'y a absolument rien de déconcertant à ce que, tant dans la conversation commune que dans ses écrits, on comprenne un auteur, par la comparaison des pensées qu'il exprime sur son objet, mieux qu'il ne se comprenait lui-même en déterminant insuffisamment son concept (A314/B370). [...]
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