Selon Bertrand Russell, la philosophie a un caractère incertain, et c'est cela qui lui donne toute sa valeur. L'auteur défend dans ce texte l'idée que l'homme n'est libre de ses pensées qu'à travers un jugement teinté de pensée philosophique ; en effet, le recul que lui apporte la philosophie lui permet d'émettre un jugement raisonné, loin des préjugés et des convictions.
Certes, la pensée philosophique est, par définition, rationnelle et déductive. Mais la philosophie est-elle pour autant libératrice, est-elle un vecteur de vérité ? Nous apporte-t-elle des réponses définitives à nos questions, ou au contraire, nous laisse-t-elle dans l'hésitation et le doute ? Qu'apporte-t-elle à notre jugement, à nos pensées ?
[...] Commentaire de texte de philosophie : Extrait de Problèmes de philosophie, Bertrand RUSSELL Niveau : lycée SOMMAIRE Extrait étudié INTRODUCTION I. La philosophie présente un atout : elle stimule chez nous le doute II. La philosophie éveille notre curiosité face au monde extérieur III. La possibilité de douter fait toute la valeur de la philosophie CONCLUSION Extrait étudié : La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison. [...]
[...] Mais la philosophie est-elle pour autant libératrice, est-elle un vecteur de vérité ? Nous apporte-t-elle des réponses définitives à nos questions, ou au contraire, nous laisse-t-elle dans l'hésitation et le doute ? Qu'apporte-t-elle à notre jugement, à nos pensées ? Le texte se divise en trois parties. Dans la première, l'auteur envisage la situation d'un homme dénué de toute éducation philosophique, puis dans un second temps il approfondit sa vision des inconvénients qu'apporte le manque de sensibilité philosophique. Enfin, il admet certes que, bien que n'ayant pas toutes les réponses à nos questions, la philosophie libère du dogmatisme et possède une part de magie. [...]
[...] Puisque la philosophie est par nature déductive et rationnelle, il semble que c'est là qu'est renfermée la vérité, et qu'elle constitue le seul moyen d'y accéder. C'est ainsi qu'elle fait disparaître le dogmatisme des catégoriques, intransigeants, qui ne laisse jamais place au doute ; ainsi, le doute est bénéfique, car c'est par lui que passe l'essence même de la pensée philosophique : la remise en question, le doute en tout ce qui entoure l'homme amorce une véritable réflexion philosophique, et permet de déboucher sur la vérité. [...]
[...] Tout en ébranlant notre certitude concernant la nature de ce qui nous entoure, elle accroît énormément notre connaissance d'une réalité possible et différente ; elle fait disparaître le dogmatisme quelque peu arrogant de ceux qui n'ont jamais parcouru la région du doute libérateur, et elle garde intact notre sentiment d'émerveillement en nous faisant voir des choses familières sous un aspect nouveau. Bertrand RUSSELL, Problèmes de philosophie INTRODUCTION Selon Bertrand Russell, la philosophie a un caractère incertain, et c'est cela qui lui donne toute sa valeur. L'auteur défend dans ce texte l'idée que l'homme n'est libre de ses pensées qu'à travers un jugement teinté de pensée philosophique ; en effet, le recul que lui apporte la philosophie lui permet d'émettre un jugement raisonné, loin des préjugés et des convictions. Certes, la pensée philosophique est, par définition, rationnelle et déductive. [...]
[...] La philosophie remet en question la vie de tous les jours et nous fait nous interroger sur les choses que l'homme décrit par Russell trouverait totalement banales. L'homme qui étudie la philosophie est donc apparemment quelqu'un libéré de ses préjugés, à l'esprit critique acéré, et dont le jugement est constitué en grande partie d'une part de raison et de logique, ceci laissant le moins de place possible à la croyance. II. La philosophie éveille notre curiosité face au monde extérieur Une personne ne faisant pas usage de la philosophie pense le monde comme quelque chose de défini, fini, évident : elle réintroduit l'idée de déterminisme et pense que le monde ne peut pas être, ni pensé, d'une autre façon qu'elle le perçoit déjà. [...]
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