Il est difficile de dialoguer avec une personne sûre d'elle-même, ancrée dans ses certitudes et désireuse d'imposer ses idées sans examen préalable de leur validité. C'est ce que nous rappelle Platon dans le Gorgias, dialogue où Socrate se trouve confronté à la mauvaise foi des rhéteurs et finit par être contraint de parler seul, de monologuer, ce qui est contraire à une exigence philosophique fondamentale : celle de l'ouverture à la parole de l'autre et corrélativement de la mise à distance de notre propre discours (...)
[...] L'incertitude est-elle une faiblesse ? Dès lors, on pourrait considérer que la philosophie conduit au scepticisme, c'est-à-dire au doute généralisé et à la thèse selon laquelle aucune de nos connaissances ne présente les garanties suffisantes de vérité. Et il est vrai qu'elle n'est pas en mesure de nous donner avec certitude la réponse aux doutes qui nous assiègent Cependant, il s'agit de bien comprendre que ces doutes ne viennent pas seulement d'une faiblesse de l'esprit humain, de son incapacité à connaître précisément tout ce qui l'entoure. [...]
[...] Russel, Problèmes de philosophie : valeur de la philosophie Commentaire d'un extrait de Problèmes de philosophie de Russel, sur la valeur de la philosophie et les caractéristiques de l'esprit philosophique. Texte étudié La valeur de la philosophie doit en réalité surtout résider dans son caractère incertain même. Celui qui n'a aucune teinture de philosophie traverse l'existence, prisonnier de préjugés dérivés du sens commun, des croyances habituelles à son temps ou à son pays et de convictions qui ont grandi en lui sans la coopération ni le consentement de la raison. [...]
[...] Et pourquoi parfois se sent-on de mauvaise humeur ou rempli de gaieté sans raison apparente ? Pourquoi un tableau, une image télévisée ou une musique nous touchent-ils à ce point ? Pourquoi tombons-nous amoureux de X et pas de tout aussi joli(e) ou tout aussi intelligent(e) selon nos critères d'estimation ? Bref, tout ce qui nous arrive au quotidien peut susciter des interrogations à tendance philosophique, nous confronter à des questions problématiques sur lesquelles il est difficile de trancher avec des preuves ultimes. [...]
[...] Psychanalyse de la vie quotidienne). On considérait aussi généralement les fous comme des anormaux, des gens qui avaient perdu la raison ou qui étaient hantés par des démons. Grâce à sa réflexion sur les mécanismes inconscients, Freud a su établir un lien entre la folie et la vie ordinaire, montrer qu'elles n'étaient pas si éloignées que cela et que les déséquilibres psychiques menaçaient tout le monde. Cela permet de dénoncer le mépris dont font parfois l'objet les gens atteints de troubles psychiques et d'être aussi un peu plus modeste, lorsque l'on sait que cela peut également nous arriver un jour. [...]
[...] Qu'est-ce qui fait défaut à un esprit non philosophique ? a. Analyse du plan La structure argumentative du texte est relativement simple et claire. Dans la première ligne, l'auteur présente très explicitement sa thèse. Ensuite, de Celui qui n'a aucune (l.2) jusqu'à . avec mépris il décrit la situation d'un individu totalement étranger aux exigences philosophiques et indique le résultat de cette attitude : la certitude (subjective) et le mépris. Il y oppose ensuite, de Dès que (l.6) à très incomplètes un autre type d'homme qui aurait une sensibilité philosophique, ce qui entraîne les résultats inverses. [...]
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