D'après Rousseau, tous les êtres humains sont, à l'état de nature, libres et égaux. La liberté, chez Rousseau, signifie que l'humain à la différence de l'animal qui est guidé par ses instincts, décide lui-même de ses actes. C'est parce qu'ils partagent cette liberté d'action que tous les êtres humains sont égaux : tous les êtres humains peuvent également décider de leurs actes. Ils sont tous libres, et c'est pourquoi ils sont égaux ! L'égalité est donc une autre face de la liberté humaine (...)
[...] Cela ne va-t-il pas à l'encontre du voeu de Rousseau d'imaginer une société où chacun soit libre? Pour montrer que toute autorité n'est pas illégitime et cerner quel type d'autorité est légitime, Rousseau procède en donnant le fondement de toute autorité légitime. Selon lui, l'autorité est légitime si et seulement si j'ai consenti à être dirigé. D'après Rousseau, les êtres humains n'abandonnent leur liberté que pour leur utilité, c'est-à-dire lorsqu'ils y voient de plus grands avantages. Pour illustrer cette idée, Rousseau, dans Du contrat social, donne l'exemple suivant : supposons une île déserte où plusieurs individus se retrouvent un jour jetés, suite au naufrage de leur navire. [...]
[...] D'après Rousseau, les inégalités politiques sont illégitimes. En effet, il est contre-nature que ds hommes aient plus de privilège que d'autres car, par nature, tous les hommes sont égaux. On ne peut pas, selon Rousseau, légitimer les inégalités politiques par le fait qu'elles correspondraient à des inégalités naturelles. Il observe en effet que dans les faits, ces deux formes d'inégalités ne se correspondent pas. Par exemple, la force (du cours ou de l'esprit) ne se retrouve pas nécessairement chez ceux qui sont privilégiés, c'est-à-dire chez les riches ou chez ceux qui commandent. [...]
[...] Ce type de démocratie est aussi appelé démocratie républicaine. La démocratie républicaine rousseauiste comme réponse aux lacune du libéralisme La doctrine politique de Rousseau permet de pallier aux faiblesses du libéralisme telles qu'énoncées plus tôt D'abord, il cherche à unir les citoyens en une même volonté générale en vue de chercher le bien commun, ce qui s'oppose aux tendances individualistes du libéralisme Ensuite, la politique n'est pas, chez Rousseau, qu'un instrument qui doit servir mes intérêts particuliers. La vie politique est une manière de réaliser pleinement ma liberté comme citoyen membre d'une collectivité. [...]
[...] La doctrine politique de Rousseau peut confiner à une tyrannie de la majorité : la majorité imposant à la minorité ses choix politiques 2. Cette doctrine pêche par manque de réalisme : la démocratie directe qu,elle propose est-elle vraiment possible dans nos sociétés de masse? Est-ce que tous les individus accepteront de sacrifier leur intérêt particulier pour celui de la collectivité? N'est-ce qu'une utopie? 3. Rousseau défend une vision négative de la culture et de la civilisation. Est-ce que la vie en société est si mauvaise? [...]
[...] L'inégalité chez Rousseau Bien que fondamentalement égaux parce que pouvant décider de leurs actes, les être humains ont, selon Rousseau, des inégalités naturelles. Ces inégalités sont d'ordre biologique : les êtres humains sont plus ou moins intelligents, plus ou moins forts, ils ont des capacités ou des talents différents. À côté de ces inégalités naturelles, il existe selon Rousseau des inégalités politiques : inégalités de richesse, de pouvoir, de rang, de privilège. Les inégalités politiques apparaissent avec la société, et plus précisément avec la propriété. [...]
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