Rousseau remet en cause, dans ce texte, l'aspect négatif du désir, l'idée que celui-ci nous aliène et nous soumette. Au contraire, Rousseau fait du désir non seulement un élément positif de notre existence, mais aussi un élément essentiel à notre bonheur. L'auteur se livre à deux descriptions : lors de l'absence de ce qui est désiré l'imagination pallie cette absence en embellissant l'image de l'objet désiré et lorsque l'on vient à posséder ce qui était désiré la réalité ne peut rivaliser avec la beauté qu'avait produite l'imagination. La problématique essentielle est donc : le désir cherche-t-il vraiment à être satisfait ? Pour Rousseau, la vie ne vaut d'être vécue qu'à condition qu'elle [...]
[...] La première phrase de Rousseau Malheur à qui n'a plus rien à désirer sonne comme une mise en garde. Or elle semble heurter l'opinion. En effet, le désir est généralement considéré comme un moment fait d'angoisse mais aussi de doute car tant qu'on a pas obtenu ce qu'on désirait, on n'a rien et on est donc, sinon malheureux, dans l'attente d'un bonheur à venir. Or Rousseau nous prédit le malheur non pendant le désir, mais s'il l'on a plus rien à désirer Il faut donc comprendre que le bonheur est intérieur au désir. [...]
[...] COMMENTAIRE D'UN TEXTE DE ROUSSEAU Texte à commenter : Malheur à qui n'a plus rien à désirer ! Il perd pour ainsi dire tout ce qu'il possède. On jouit moins de ce qu'on obtient que de ce qu'on espère, et l'on n'est heureux qu'avant d'être heureux. En effet, l'homme avide et borné, fait pour tout vouloir et peu obtenir, a reçu du ciel une force consolante qui rapproche de lui tout ce qu'il désire, qui le soumet à son imagination, qui le lui rend présent et sensible, qui le lui livre en quelque sorte, et pour lui rendre cette imaginaire propriété plus douce, le modifie au gré de sa passion. [...]
[...] Mais Rousseau va encore plus loin dans la troisième partie en définissant le désir comme essentiel à la vie. Rousseau poursuit son raisonnement en redéfinissant la nature humaine vivre sans peine n'est pas un état d'homme Ici la peine caractérise le désir. Et l'homme doit vivre dans cet état de manque car c'est celui où il peut s'épanouir et éprouver un sentiment de liberté. Celui qui n'éprouverait aucun désir ne ferait que survivre en ne palliant au jour le jour que ses besoins immédiats. [...]
[...] On peut remarquer que Rousseau distingue le bonheur de la jouissance. La possession de l'objet désiré est bien un moment de jouissance, mais pas un moment de bonheur. Et il faut, selon Rousseau préférer le bonheur à la jouissance. Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d'être habité Le pays des chimères est celui de l'illusion. Tout comme les chimères, les objets du désir n'existent que dans l'imagination. Ce pays est digne d'être habité selon l'auteur car il y règne la beauté Il n'y a rien de beau que ce qui n'est pas Il y a toute fois un autre lieu de perfection : c'est l'être existant par lui- même, c'est à dire Dieu. [...]
[...] L'auteur se livre à deux descriptions : lors de l'absence de ce qui est désiré l'imagination pallie cette absence en embellissant l'image de l'objet désiré et lorsque l'on vient à posséder ce qui était désiré la réalité ne peut rivaliser avec la beauté qu'avait produite l'imagination. La problématique essentielle est donc : le désir cherche-t-il vraiment à être satisfait ? Pour Rousseau, la vie ne vaut d'être vécue qu'à condition qu'elle soit emplie de désirs. Ce texte s'organise en trois mouvements. Dans un premier temps, il nous dit que le bonheur est dans le désir plus que dans la possession de l'objet désiré. Ensuite Rousseau nous montre que l'homme est fait pour désirer. [...]
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