Le Contrat social a souvent été considéré comme le texte fondateur de la République française. L'on s'est surtout attaché à sa théorie de la souveraineté : celle-ci appartient au peuple et non à un monarque ou à un corps particulier.
Rousseau est à l'origine de la conception française de la volonté générale : contrairement aux théories politiques anglo-saxonnes, il ne considère pas la volonté générale comme la somme des volontés particulières, c'est-à-dire la volonté de tous, mais comme ce qui procède de l'intérêt commun (...)
[...] Cette condition seule permet à l'homme d'être libre, et protégé de la violence ou tutelle d'autrui. Si l'homme semblait plus heureux à l'état de nature, la loi joue un rôle fondamental au sein de la nouvelle humanité dont l'homme à l'état civil jouit. Comme l'écrivait Kant "moralité et vertu sont des biens aussi précieux que le bonheur lui-même" ; l'homme sauvage les ignore. C'est seulement en se soumettant à des lois que l'homme peut les mériter. http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/loi.php Rousseau, Du Contrat social : Du droit du plus fort I Du Contrat Social, Livre chap. [...]
[...] Ainsi, l'association civile, la délibération, est indispensable à l'élaboration de la loi. Rousseau affirme que si l'on ôte [des volontés particulières] les plus et les moins qui s'entre-détruisent, reste pour somme des différences la volonté générale Si ce processus permet de résoudre les problèmes de désaccords au sein de l'ensemble du peuple, qui pourraient nuire à l'élaboration de lois pour tous, se pose en revanche un problème d'un autre ordre. Comment le peuple peut-il déterminer les règles qui régiront (et surtout doivent régir) la société ? [...]
[...] GRONDIN Marjolaine Rousseau, Du Contrat Social II, Chapitre VI, De la loi Comme l'affirme M. Imboden dans Rousseau und die Demokratie, tout comme Montesquieu est le créateur de la théorie de séparation des pouvoirs, Rousseau est dans la pensée collective le créateur de la théorie de la souveraineté populaire Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois de langue française. Indéniablement l'un des plus illustres philosophes du siècle des Lumières, ses travaux ont influencé grandement l'esprit révolutionnaire français. [...]
[...] A Rome, les Décemvirs (Decemviri), collège de 10 anciens consuls rédacteurs de la Loi des XII tables entre 451 av. J.-C. et 449 av. J.-C. (premier corps de lois rédigés de la Rome antique) consultaient alors systématiquement le peuple lors de l'élaboration des lois : Rien de ce que nous vous proposons ( ) ne peut passer en loi sans votre consentement Ainsi, nul ne peut rédiger les lois ET disposer d'un droit législatif. Seule la volonté générale est légitime, et peut est contraignante. Aucune loi ne peut émerger d'une volonté particulière, distincte de la volonté du peuple. [...]
[...] Le contrat social va alors être le fondement juridique de la loi, instaurant l'égalité et la liberté des citoyens. La loi, définie au sens large comme étant une disposition normative et abstraite posant une règle juridique d'application obligatoire est dès lors l'objet d'études conséquentes chez Rousseau, qui s'intéresse notamment à la légitimité de la loi. Pour mettre un terme à la violence, il faut substituer la loi à l'homme. Il conçoit l'Etat juste comme l'Etat où chacun aura conscience d'être libre parce qu'il ne doit obéir à aucun homme mais seulement à la loi. [...]
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