Tout d'abord, Jean Jacques Rousseau justifie les rapports humains par ce qu'il appelle "la faiblesse de l'homme". Ainsi, selon lui, les malheurs des hommes sont tels qu'ils les réunissent afin de pouvoir y remédier ensemble (...)
[...] A cette idée de Rousseau s'oppose celle de Kant pour qui autrui ne peut et ne doit en aucun cas être considéré comme un moyen. Il différencie clairement l'opposition entre sujet et objet. L'objet peut être considéré comme un moyen, pas autrui. Donc si autrui devient un moyen, il est un objet, et si autrui est objet, comme je lui ressemble, je deviens de la même manière moi-même objet, ce qu'on pourrait mal accepter. Autrui ne peut être un moyen selon Kant car il est doté tout comme moi d'une conscience. [...]
[...] Pour conclure, on peut indiquer que l'argumentation de Jean-Jacques Rousseau s'articule en trois étapes. Dans une première, il développe l'idée d'une faiblesse humaine avant de faire, dans une deuxième étape, l'éloge de bonheur seul, bonheur que l'homme ne peut atteindre du fait de son caractère imparfait. Enfin, il termine en affirmant que c'est la pitié qui unit les hommes. A cette idée vient s'opposer celle de Kant pour qui ce ne sont pas les intérêts mais bien la morale qui unit les hommes. [...]
[...] Pour les hommes, l'homme seul est forcément malheureux : "il serait misérable". L'homme ne conçoit donc pas la réalité du bonheur. En déclarant: "je ne conçois pas . n'aime rien puisse être heureux", Rousseau se place sur le même plan que tous les hommes car lui-même n'a pas conscience qu'un homme seul puisse être heureux. Enfin, l'auteur termine son argumentation en montrant que c'est en fait la pitié qui nous pousse à nous unir: "Nous nous attachons à nos semblables [ . [...]
[...] Il suit de là que nous nous attachons à nos semblables moins par le sentiment de leurs plaisirs que par celui de leurs peines ; car nous y voyons bien mieux l'identité de notre nature et les garants de leur attachement pour nous. Si nos besoins communs nous unissent par intérêt, nos misères communes nous unissent par affection. Rousseau, Émile ou de l'éducation, Livres IV (1762) C'est en 1762 qu'est publié le livre de Jean-Jacques Rousseau, Émile ou de l'éducation. Dans cet extrait du livre IV, Rousseau parle des raisons qui font que l'homme est devenu sociable. [...]
[...] C'est ainsi que Rousseau vient à s'opposer par exemple à la thèse de Emmanuel Kant selon lequel autrui est indispensable pour pouvoir affirmer sa supériorité. Tout d'abord, Jean Jacques Rousseau justifie les rapports humains par ce qu'il appelle "la faiblesse de l'homme". Ainsi, selon lui, les malheurs des hommes sont tels qu'ils les réunissent afin de pouvoir y remédier ensemble. La phrase "ce sont nos misères communes qui portent nos cœurs à l'humanité" confirme l'idée que ce n'est non pas par estime de l'autre que l'on noue des liens avec lui mais plus par nécessité. [...]
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