Jean Jacques Rousseau, philosophe des Lumières, écrit "Emile ou de l'éducation" en 1762, un ouvrage destiné aux maitres et aux précepteurs.
Le texte du bâton brisé est extrait de ce livre. L'écrit traite de la différence entre la perception et la sensation, ce qui fait que les deux notions sont distinctes.
L'auteur emploie un exemple marquant, celui de la vision du bâton qui semble brisé dans l'eau. Le texte se construit de manière tout à fait classique.
Rousseau introduit sa pensée par cet exemple qu'il va étendre jusqu'à énoncer sa pensée, matérialisée dans la formulation de plusieurs thèses qui concluent de manière catégorique l'extrait.
Il apparait comme évident que Rousseau utilise l'exemple du bâton brisé comme partie de la construction classique d'une thèse que l'on veut illustrer. Si le texte semble se concentrer autour du bâton brisé, il n'est pourtant jamais expliqué en quoi consiste cette expérience. L'auteur semble considérer que le lecteur connait déjà les tenants de cet évènement comme s'il était directement tiré de la vie quotidienne. Peut-être est ce que Rousseau s'adresse à un lecteur (instituteurs et précepteurs) qui est familier avec cette expérience ?
Aujourd'hui, il semble évident qu'il faut expliquer la chose pour bien comprendre le texte. Il s'agit donc d'un fait scientifique qui utilise le principe de la réfraction lumineuse sur l'eau et donne l'illusion visuelle que le bâton enfoncé à la verticale dans l'eau est tordu ou brisé (...)
[...] C'est d'ailleurs à l'homme que Rousseau élargit sa réflexion dans la dernière partie du texte. Le "puisque" qui introduit cette dernière partie est l'élément qui vient introduire la conclusion logique de l'exemple. Cette conclusion est en réalité l'énonciation de plusieurs thèses. La première est "nos erreurs viennent de nos jugements". Ici, Rousseau, bien qu'ayant toujours l'exemple de l'enfant et du bâton brisé à l'esprit (cette thèse est en effet sa conclusion logique) élargit le sujet de sa réflexion à l'humanité tout entière. Le "nos" inclue tout le monde, y compris Rousseau lui-même. [...]
[...] Puisque toutes nos erreurs viennent de nos jugements, il est clair que si nous n'avions jamais besoin de juger, nous n'aurions nul besoin d'apprendre; nous ne serions jamais dans le cas de nous tromper; nous serions plus heureux de notre ignorance que nous ne pouvons l'être de notre savoir. Jean Jacques Rousseau, philosophe des Lumières, écrit "Emile ou de l'éducation" en 1762, un ouvrage destiné aux maitres et aux précepteurs. Le texte du bâton brisé est extrait de ce livre. L'écrit traite de la différence entre la perception et la sensation, ce qui fait que les deux notions sont distinctes. [...]
[...] Il apparait comme évident que Rousseau utilise l'exemple du bâton brisé comme partie de la construction classique d'une thèse que l'on veut illustrer. Si le texte semble se concentrer autour du bâton brisé, il n'est pourtant jamais expliqué en quoi consiste cette expérience. L'auteur semble considérer que le lecteur connait déjà les tenants de cet évènement comme s'il était directement tiré de la vie quotidienne. Peut-être est ce que Rousseau s'adresse à un lecteur (instituteurs et précepteurs) qui est familier avec cette expérience ? [...]
[...] A partir de la conjonction "mais", Rousseau bascule progressivement vers l'idée principale du texte qu'il veut énoncer à travers l'exemple du bâton. Comme dans toute construction classique, il tend progressivement cette expérience du particulier au général: de l'exemple concret à la thèse. Cependant, c'est toujours à travers l'exemple que Rousseau arrive à l'idée qu'il veut développer. L'enfant, après avoir "été plus loin dans son esprit" ne devrait plus affirmer que le bâton est brisé. C'est ici que la limite entre sensation/perception et analyse intervient. [...]
[...] Bien que l'ouvrage soit destiné à l'origine à "l'art de former les hommes", Rousseau ne se contente pas d'appliquer ses idées à l'éducation de l'enfant mais propose une vue d'ensemble sur la question de la sensation qu'il étend à l'être humain de tout âge. L'expérience sensible est ici présentée comme facteur d'erreur. Comme réponse à la question plus générale qui pourrait être posée sur le sujet : "Faut-il se méfier de l'expérience sensible ? (l'expérience de la sensation); Rousseau affirme que l'expérience sensible est synonyme d'erreur de jugement. Il faut se méfier de la sensation lorsqu'elle n'est pas accompagnée d'une réflexion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture