Rousseau, Diderot, Voltaire, existence de Dieu, religion naturelle, contrat social, régressiste, portée philosophique et politique
Jean Jacques Rousseau fut un des acteurs majeurs de la modernité. Contemporain de Diderot et Voltaire, féroce adversaire, il fut à la foi encensé et violemment critiqué. Son œuvre fut mainte fois étudiée et relue (Kant en fit une relecture complète), interprétée de diverses manières. Remplie de paradoxes, elle questionne encore la politique actuelle. Il fit une critique de Machiavel et d'Hobbes.
[...] Or pourquoi se donnerait-il ? Il n'a rien à y gagner et tout à y perdre. Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs Pour Rousseau la liberté est un devoir pour l'Homme, et il est contraire la nature de l'homme d'y renoncer. De même aliéner ses propres enfants est illégitime, car les hommes naissent libres et c'est à eux de décider de ce qu'ils feront de cette liberté. Cela dépasse les droits paternels et la nature que de vendre ses propres enfants en esclavage. [...]
[...] Rousseau est donc un auteur majeur de la modernité et il a encore une influence de nos jours. On peut aussi se demander s'il n'a pas quelque peu influencé Marx et le communisme. Bibliographie : DERATHE Robert, Jean Jacques Rousseau et la science politique de son temps, Paris, J. Vrin p . GUENARD Florent, Rousseau, Jean Jacques _ critique et interprétation, Paris, Hachette p . ROUSSEAU Jean Jacques, Du contrat social, Paris, Flammarion, ed p . TROUSSON, Raymond, Jean Jacques Rousseau jugé par ses contemporains, Paris, H.champion p . [...]
[...] Pour Rousseau, le pouvoir est un lieu vide, personne ne doit s'en emparer. En cela il s'oppose à Machiavel : le législateur ne doit pas avoir tout pouvoir sur l'État et ne doit en aucun cas inspirer la crainte à son peuple, car la crainte s'oppose à l'autonomie. La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être pas soumis à celle d'autrui La liberté naturelle, c'est faire ce que l'on désire jusqu'à ce qu'autrui nous soumette à sa volonté. [...]
[...] Rousseau croyait sincèrement en Dieu, mais refusait de se plier aux dogmes religieux, car il pensait que Dieu n'avait pas besoin d'autre chose que la pensée qu'avaient les hommes de lui pour être célébré L'impact de cet auteur sur la modernité et la politique postérieure jusqu'à nos jours est immense. Rousseau apporte une plus-value à la modernité par un discours radicalement différent de celui de Machiavel et de Hobbes. Il encourage la démocratie, contrairement (peut-être, selon la lecture que l'on en fait) à Machiavel. [...]
[...] L'éducation est essentielle dans l'État idéal de Rousseau, et surtout l'éducation publique. Elle permet d'apprendre à aimer sa patrie. Si Rousseau va critiquer l'éducation publique dans l'Émile, c'est parce qu'il considère qu'il n'y a plus d'amour de la patrie, donc qu'il n'y a pas de citoyens et que par conséquent il faut former des hommes qu'ils ne peuvent être formés que comme des particuliers. Mais dans le cas d'un corps politique uni, l'éducation publique renforcerait l'unité et le sentiment de citoyenneté, mais elle est aussi censée apporter une certaine capacité de réflexion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture