Analyse philosophique particulièrement complète du livre I du "Contrat social" (1762) de Jean Jacques Rousseau. Ce document est remarquable et offrira aussi aux terminales qu'aux étudiants un outil (didactique) pour réussir leurs examens, le bac, ou autre. Celui-ci comporte une introduction générale, une analyse du Livre I chapitre par chapitre, une conclusion sur le livre, une conclusion générale, un lexique etc.
[...] * Livre Ier, chapitre VIIe : Du souverain Présentation - Ce chapitre traite du passage de la légitimité politique à la légalité coercitive. Ou, pour employer le vocabulaire mis au point à la fin du chapitre précédent, du souverain à l'Etat. Le chapitre VII précise les droits et les obligations de la souveraineté telle qu'elle a été créée par le pacte social. La légitimité du contrat social est fondée sur la rationalité de l'acte d'association. Ceci suppose que les associés soient eux-mêmes rationnels sans jamais violer un pacte qui sinon serait dissout. [...]
[...] La société est une communauté de citoyens qui sont tous membres du corps social et qui ont en vue le bien commun. La notion de corps, nous l'avons vu, a un sens organique. Le pacte social n'est pas un pacte d'aliénation, par les individus, de leur liberté au profit de quelque entité politique que ce soit. La liberté est inaliénable ; elle est à la fois le fondement et la finalité de la communauté politique. - Dans le contrat social, en effet, les associés échangent leur liberté naturelle contre la liberté civile fondée sur la loi. [...]
[...] Son pouvoir est certes absolu mais il n'est pas sans conditions. - Un autre théoricien, Pufendorf, reproche à Hobbes de faire la théorie du despotisme. Aussi propose-t-il de distinguer deux pactes : le pacte d'association (les hommes décident de s'associer à l'unanimité, chacun décide librement de faire partie de l'Etat, nul ne peut y être contraint ; de ce pacte résulte une société et doit s'accompagner d'un décret par lequel on règle la forme du gouvernement, lequel suppose la simple majorité des voix), le pacte de gouvernement qui a pour objet de conférer le pouvoir de gouverner la société Ce deuxième contrat, le plus important, lie le souverain et les citoyens par une promesse réciproque (fidèle obéissance au souverain, engagement à veiller au bien public). [...]
[...] - Le contrat social de Rousseau n'est ni descriptif ni explicatif, mais normatif. Il s'agit de déduire a priori les fondements de l'autorité légitime, en distinguant le droit du fait. Ainsi Rousseau a-t-il montré qu'on ne peut penser sans contradiction l'idée d'une servitude volontaire, que l'ordre de fait n'a pas de légitimité naturelle mais qu'il est fondé sur des conventions, qu'il est du coup impossible de concevoir un droit d'esclavage et de fonder par là même le droit sur la force. [...]
[...] Les théories contractualistes sont accusées d'irréalisme et de confusion entre l'Etat et la société civile. Par là, la notion de contrat reviendrait à appliquer un acte de droit privé à un domaine qui n'est pas le sien. - Autre point épineux de la doctrine de Rousseau : le problème de l'égalité. Dans le Discours sur l'origine de l'inégalité, Rousseau a établi qu'il n'existe aucune inégalité naturelle légitime et que l'inégalité n'est que le résultat d'un premier état social, non contractuel. [...]
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