De nombreux chercheurs et spécialistes du cerveau et de la pensée se sont penchés, au fil des siècles, sur l'usage du rire et sur sa source. Hors, aujourd'hui encore nous n'avons pas de réponse précise quant à la part de chacun dans ce processus humain unique. Dans ce contexte, il est juste de se poser la question suivante : le rire est-il essentiellement physique ou psychique ?
Si l'on peut percevoir la douleur de personnes dans le coma (grâce à des machines adaptées), donc sans réaction physique, peut-on aussi y voir la joie ou le rire ? Ainsi, peut-il y avoir un rire non physique ? Le psychique a-t-il une plus grande intervention dans le rire que le physique ?
Nous tenterons d'y répondre grâce à nos lectures et connaissances personnelles en suivant cette logique : le physique et le psychique se complètent, mais jusqu'à quel point ? Sans physique il n'y a pas de sensation de bien être post rire, pas de rire dans son expression même. Sans psychique il n'y a pas d'interprétation, pas de compréhension de situation (sourire, mimétisme mais pas de rire en soi). Pour ce faire, nous aborderons dans un premier temps la question de l'importance du physiologique, puis dans un second temps celle du psychologique.
Le physique comme source du rire est réel dans le sens où il est la preuve pour autrui de la réaction à une situation donnée. Le rire existe s'il est montré comme rire, le physique tient lieu de théâtre des émotions et ainsi, nous créons la notion de rire dans son sens le plus courant grâce au physique. René Descartes a très bien expliqué (pour son temps) le déroulement physique du rire dans sons ouvrage Les Passions De l'Âme (Article 124. Publié en 1649) (...)
[...] Le rire vous semble-t-il essentiellement physique ou psychique ? De nombreux chercheurs et spécialistes du cerveau et de la pensée se sont penchés, au fil des siècles, sur l'usage du rire et sur sa source. Hors, aujourd'hui encore nous n'avons pas de réponse précise quant à la part de chacun dans ce processus humain unique. Dans ce contexte, il est juste de se poser la question suivante : le rire est-il essentiellement physique ou psychique ? Si l'on peut percevoir la douleur de personnes dans le coma (grâce à des machines adaptées), donc sans réaction physique, peut-on aussi y voir la joie ou le rire ? [...]
[...] L'esprit sert de traducteur de situation. De même, Rabelais ne disait-il pas que le rire est le propre de l'homme ? Cela soulève bien évidemment la question de la conscience. Il faut qu'il y ait conscience pour qu'il y ait rire (et pour les défenseurs des animaux, il a été prouvé que le sourire animal, notamment canin, est pur mimétisme et non preuve de conscience requise pour le rire tel que nous en débattons actuellement). Michel Fize s'exprime également sur ce sujet en écrivant que le rire est une activité psychique qui a pour finalité l'obtention d'un plaisir Ainsi, nous ne pouvons que convenir de l'importance majeure du psychique dans la création du rire. [...]
[...] Ceci pour ne pas aller encore plus loin et aborder le type de voyelles utilisées dans le son du rire, voyelles n'exprimant pas la même chose les unes que les autres et exprimant ainsi inconsciemment le type de rire que nous utilisons à un moment donné. Nous conclurons donc en confirmant le lien qu'entretiennent le physiologique et le psychique, permettant au rire de trouver sa source et de s'exprimer pour autrui, tout en pouvant être intérieur. Cependant, le psychique a sans aucun doute une plus grande importance dans le processus comique (propre à chacun) que le physique. [...]
[...] Cette implication psychologique se constate également dans le fait que le rire est un facteur social (thèse que défendra Bergson dans son ouvrage majeur sur le sujet, Le Rire, publié en 1940). Il a d'énormes répercussions sociales et peut autant intégrer qu'exclure. De cette manière, nous pouvons avancer que le psychisme du rire travaille avant l'acte physique et après. Ajoutons comme dernière preuve à notre réflexion la notion de sourire. Le sourire peut se définir comme un rire contenu. Ainsi, la réaction physique peut obéir au psychique. Le rire peut être contenu bien qu'il n'y ait pas de perte de sens. [...]
[...] Le rire est alors déclenché par le physique et se traduit de même au niveau du visage. Il n'y a pas de haute compréhension et interprétation de l'acte. Les scientifiques se sont donc demandés s'il existe (si oui, où est situé) le centre du rire, un organe du rire. Les réponses les plus précises (et compréhensibles) données sont celles-ci : le cortex frontal permet une connexion entre stimulus, réponse émotionnelle et expression faciale. À Michel Fize d'ajouter dans son récent (2009) Faites l'Humour Pas La Gueule (La Fonction Sociale Du Rire) : Toutes les recherches confirment en tout cas le rapport fonctionnel du psychisme avec le corps. [...]
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