Dans les années 1900, Henri Bergson se questionnait déjà sur le processus caractérisant le rire. Pour répondre à ses questions, il étudia les travaux et les écrits de Rabelais tels Gargantua et Pantagruel. Bien qu'il s'agit d'une caractéristique humaine, le rire reste un élément inconstant qui varie d'une culture à une autre mais aussi selon les personnes.
Ainsi, nous pouvons nous demander pour quelles raisons ne rit-on pas des mêmes choses.
Nous montrerons que l'on rit plus ou moins facilement selon le type de comique utilisé, que les dernières générations sont des générations de comique et qu'il ne donne pas forcement le résultat escompté suivant la culture d'une personne.
En effet, certains riront de bon coeur face à un comique visuel, de geste ou de situation. Des personnes peuvent rire à gorge déployée devant le mime Marceau qui est connu et apprécié dans le monde parce qu'il excelle dans l'art de la pantomime alors que d'autres resteront de glace en regardant ses mimes car ils sont plus friands de jeux de mots tels les charades qui sont une forme de devinette combinant jeux de mots et phonétique, ou les contrepèteries qui consistent à inverser les syllabes dans une phrase afin de lui donner un sens indécent (l'exemple le plus connu est « Les femmes folles de la messe » qui se transforme en « Les femmes molles de la fesse »). Ce procédé était souvent utilisé par Voltaire lorsqu'il s'adressait à Rousseau à travers ses lettres. (...)
[...] Tel ou tel type de comique peut plaire mais la génération à laquelle appartient la personne n'est pas un facteur sans importance. Effectivement, les dernières générations nées sont des générations de comique et il existe un certain décalage. Sur l'aspect thématique, le public dit vieux affectionnera plus Raymond Devos et son utilisation des homonymes comme dans son sketch Je zappe il aura donc une préférence pour un rire réflexif qui nécessite des connaissances et pour un rire politique, d'actualité comme avec Stéphane Guillon (et ses nombreuses critiques régulières sur le gouvernement français et ses hommes politiques). [...]
[...] En effet, certains riront de bon cœur face à un comique visuel, de geste ou de situation. Des personnes peuvent rire à gorge déployée devant le mime Marceau qui est connu et apprécié dans le monde parce qu'il excelle dans l'art de la pantomime alors que d'autres resteront de glace en regardant ses mimes car ils sont plus friands de jeux de mots tels les charades qui sont une forme de devinette combinant jeux de mots et phonétique, ou les contrepèteries qui consistent à inverser les syllabes dans une phrase afin de lui donner un sens indécent (l'exemple le plus connu est Les femmes folles de la messe qui se transforme en Les femmes molles de la fesse Ce procédé était souvent utilisé par Voltaire lorsqu'il s'adressait à Rousseau à travers ses lettres. [...]
[...] Cette dernière raison peut mener jusqu'à l'homicide alors la question qui se pose c'est doit-on limiter notre propre liberté d'expression afin de ne pas contrarier les cultures voisines et préserver notre vie ? [...]
[...] Ces deux publics rient aussi de mêmes sujets grâce à un comique intemporel. Des films ont vu devenir certaines de leurs répliques des phrases cultes comme On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher dans Les bronzés font du ski réalisé en 1979 avec l'équipe du Splendid ou le fameux Okay de Jacquouille La Fripouille interprété par Christian Clavier dans Les visiteurs sorti dans les salles de cinéma en 1992, le comique de geste de Louis de Funès dans le Le gendarme à Saint-Tropez ou encore Georges Feydeau dans Un fil à la patte La génération du spectateur jour un rôle essentiel dans le type de comique et le thème qu'il apprécie tout autant que sa culture Ainsi, quelques soit le type de comique ou la génération, le comique ne touche pas les gens de la même manière suivant la culture et ne provoque donc pas forcement le rire. [...]
[...] Alors que le rire à pour but de détendre et divertir, il est parfois sources d'incompréhension entre les peuples comme peut en témoigner Salman Rushdie auteur du livre Les versés sataniques publié en 1988, menacé encore de mort parce que son ouvrage décrivait le prophète Mahomet d'une façon jugée irrévérencieuse par les peuples islamiques. Ces éléments montrent bien que la culture est un facteur essentiel qui ne permet pas toujours de pouvoir comprendre l'humour des uns et des autres et qui dans certains cas peut créer des tensions entre des individus. En somme, nous ne rions pas des mêmes choses suivant notre préférence de comique (visuel, de geste ou de situation), de notre génération et des normes et valeurs que l'on nous a inculquées, c'est-à-dire de notre culture. [...]
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