Pensée philosophique, art, bon art, révolutionnaire, Hermani, Victor Hugo, romantique, théâtre classique, code du théâtre, bataille d'Hernani, idéologie nazie, Bertolt Brecht, artiste, théâtre contemporain, esthétisme, processus de création, quatrième mur, installation artistique
"Le bon art" semble être un art qui engendre chez le public des effets particuliers. Un art ne peut pas être dit bon simplement, car une quelconque autorité intellectuelle l'a déclaré comme bon. Seulement, les effets de l'art sont multiples, l'art peut nous transcender, nous interroger, nous permettre de prendre conscience de certains aspects de notre société, nous ennuyer, certaines oeuvres peuvent même engendrer des mouvements politiques, l'art peut aussi être instrumentalisé par certains courants idéologiques, il peut nous permettre de prendre conscience de certains aspects de notre société. Si les effets de l'art sont si nombreux, comment savoir ceux qui sont le signe que nous sommes face à un "bon art" ? Qu'est-ce qui fait la nature du bon art ? Qu'est-ce qui le distingue du mauvais art ? Un bon art nous plaît-il nécessairement ? Nous tâcherons de répondre à ces interrogations.
[...] Le bon art semble être un art qui nous éveille. Dans son petit organon pour le théâtre, Bertolt Brecht explique qu'il faut viser les effets de distanciation, c'est-à-dire une articulation entre la distanciation en tant que telle et la volonté de montrer les processus sociaux à l'œuvre afin qu'apparaisse le monde social. Brecht veut un public actif et vigilant et non un public complètement hypnotisé. Je vais prendre l'exemple d'une pièce de théâtre peu connue mais qui me semble être très à propos. [...]
[...] Le bon art est-il révolutionnaire ? La pièce Hernani de Victor Hugo a déclenché de véritables échauffourées au sein du public, en particulier lors des premières représentations, dans le petit Paris on a vu s'opposer les romantiques d'un côté et les partisans du théâtre classique de l'autre. Hugo a renversé les codes et les normes du théâtre en vigueur, il a dû faire face à la censure et à la presse coriace de son époque. Cet épisode a été nommé la bataille d'Hernani, en effet son œuvre a suscité tant de réactions divergentes qu'elle est devenue un véritable sujet de société à part entière. [...]
[...] L'art qui se veut bon ne doit pas simplement viser l'esthétisme, il ne doit pas simplement fasciner. C'est dans le processus de création de l'œuvre que ce travail se fait, l'artiste doit se donner les moyens d'atteindre son objectif. Nous allons nous pencher sur l'exemple du paquebot Women on Waves, il s'agit d'un bateau naviguant sur les eaux transnationales qui permet aux femmes d'avorter, le vide juridique en place sur les eaux internationales permet aux femmes originaires de pays possédant des lois restrictives de l'avortement dans de bonnes conditions. [...]
[...] Un bon art nous plaît-il nécessairement ? Nous tâcherons de répondre à ces interrogations. Dans un premier temps nous essayerons de clarifier la notion de "bon art", ensuite nous nous concentrerons sur les conséquences d'un art révolutionnaire pour enfin réfléchir aux caractéristiques pouvant rendre une œuvre d'art révolutionnaire. Dans un premier temps nous tenterons de nous rapprocher d'une définition du "bon art" en commençant par mettre en avant ce qui ne l'est pas. Nous répondrons ici par la négative en tentant de comprendre ce qui ne relève pas du bon art. [...]
[...] Le rôle du spectateur est très important, il faut qu'il soit dans une attitude active vis-à-vis de l'art. Il semble que le créateur ait aussi un rôle à jouer dans la création du bon art. Enfin, il semble que pour qu'il y ait "bon art" il faut qu'il y ait un certain processus de création, une intention particulière de l'artiste derrière l'œuvre. L'artiste qui veut toucher, questionner son public fera en sorte d'y arriver en passant par des procédés particuliers. [...]
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