Révolution numérique, révolution technique, Jean Jaurès, Emmanuel Kant, Robespierre, Martin Luther King, bonheur, liberté, ordre établi, insurrection, violence, violence légitime, Internet, révolution industrielle, révolution sociale, révolution politique, travail, mode de vie, pétition, monde arabe, censure, expression démocratique, débat politique, réseaux sociaux, fake news, deep fake, pensée de groupe, anonymat, communication, outil d'influence, manipulation
La révolution ne cherche pas seulement à détruire, mais aussi et surtout à construire. En arabe, le terme de révolution, "thawra" en exprime une belle allégorie, il renvoie au soulèvement de la poussière dans le désert ainsi qu'à la naissance du jour. C'est alors que le rapport entre violence et révolution est à étudier. La violence est-elle un caractère intrinsèque à la révolution comme l'affirme Robespierre dans sa question oratoire au peuple révolutionnaire : "vouliez-vous la révolution sans la révolution ?", ou bien peut-on dissocier les deux concepts, comme l'affirmait Martin Luther King, ou plus récemment les manifestants de la Révolution du Sourire en Algérie, les deux attitudes sont possibles. Illégale ? La révolution l'est nécessairement à sa naissance puisqu'elle s'attaque à un ordre légal, mais elle marque le passage de la violence illégale à la violence légitime. La révolution numérique arrive au début du XXIe siècle, avec l'avènement d'internet, c'est une révolution technique, mais peut être aussi considérée comme une révolution politique.
[...] De plus, en France, les réseaux sociaux ont permis au mouvement des gilets jaunes de s'organiser et de donner la parole à certains citoyens qui n'auraient pas pu l'avoir avec les médias traditionnels, mais cela n'a pas suffi pour que leurs causes obtiennent une réponse politique. C'est l'action concrète et violente dans la rue qui a poussé le gouvernement à réagir. Ainsi, la révolution est aidée par Internet, intrinsèquement relié à la Révolution Numérique, l'information circule rapidement et librement, la révolution numérique serait aussi, elle-même, une révolution politique. Une « révolution politique » Considérer qu'internet est une "révolution politique" sous-entend que cette "révolution technologique" en a entraîné une seconde, de nature politique. [...]
[...] Au mieux, il a aidé à la mobilisation de certains peuples, au pire, il est un nouveau moyen de communication dangereux et néfaste à la qualité des idées, efficace certes, mais en aucun cas au service de la démocratie. Le bonheur que le numérique semble apporter n'est qu'illusoire, la liberté se transforme en excès de brutalité et d'intox. Néanmoins, cela ne donne pas raison à Napoléon Bonaparte, "La Révolution est fixée aux principes qui l'ont commencée : elle est finie", la Révolution est toujours là, mais elle passe par des supports réels, non fictifs, les revendications des peuples existent toujours, "La Révolution est morte Vive la Révolution" Karl Marx. [...]
[...] Les révolutionnaires sont dans la recherche d'une vie nouvelle, sinon meilleure, fondée sur la liberté. Alors, internet serait aussi une révolution, liberté et bonheur, le couple qui nous est présenté sur internet - si on ne dissocie pas internet de la publicité. La révolution numérique - sans guillemets si elle est acquise comme révolution - apporte un modèle, de société, de vie, de pensée. Ce n'est pas à vingt ans que l'on vit sa meilleure vie, c'est sur internet. Internet - les réseaux sociaux - est le reflet de ce que l'on veut être, ou du moins de ce que l'on veut montrer de nous-mêmes, n'est-ce pas la liberté totale, être capable de se modifier pour rentrer dans le costume de la "révolution" numérique. [...]
[...] Là où on décide de se la fixer. C'est ainsi que tout le monde peut s'improviser informateur, journaliste, analyste. Le problème n'est pas de savoir pourquoi l'on donne autant de place à Jojo - Danièle Sallenave en a d'ailleurs fait un livre - qu'à un ministre, mais plutôt de savoir les informations que l'un et l'autre vont apporter. Internet aurait créé une sphère politique virtuelle à l'intérieur de laquelle chaque citoyen concerné pourrait prendre part à la vie de la cité, dans le but de faire progresser la vie démocratique de la nation. [...]
[...] La "révolution" numérique est récupérée par les politiques, et n'est plus au service de la démocratie. Une exploitation problématique de la révolution numérique Les hommes politiques se sont saisis d'Internet pour renforcer leur communication et leur force d'influence. Barack Obama fut un des premiers à comprendre l'importance des réseaux et de l'outil Internet pour toucher tout le monde. Internet est devenu incontournable et est apparu comme un formidable outil d'influence, voire même de manipulation. Donald Trump en fait un usage journalier pour garder contact avec sa base. [...]
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